27 déc. 2015

Et pleure la rivière...



CH

Et pleure la rivière...

Et la camarde s'invite à la fête
Faisant fi de cadeaux joyeux
Traînant à ses basques nos mouchoirs
Notre chagrin et tes idées noires
Les papillons se sont envolés
Coquelicots d'hiver ont poussé

À la table, un couvert il a fallu ôter...

Il te fallait simplement attendre
Rire et chanter avec nous
La vie est pleine d'indulgence
L'espoir étant son meilleur atout


Tu n'as pas eu cette patience
Celle qui aurait fait la différence
Mais qu'avais-tu imaginé
Que nous allions facilement accepter?

Rien ni personne n'ont su te retenir

Nuée de papillons noirs
Ont envahi le ciel de ton désespoir


Et pleure la rivière...

Clémentine* 27/2/2015

29 nov. 2015

Impératif Présent....Aime, Aimons, Aimez




♥Aime
♥Aimons
♥Aimez  fort vos enfants pour qu'ils n'aillent ailleurs chercher un réconfort les menant vers la mort, la leur et celle d'innocentes victimes d'un fanatisme ne prônant que la haine , fier de leur pouvoir sur une jeunesse égarée  aux pensées trop malléables qui ne connait rien de la véritable vie,
à nous, adultes, d'ici et d'ailleurs de leur apprendre l'amour, le partage et le respect de l'autre.

Hommes du Monde, respectons-nous, respectez-vous, respectons nos enfants et ceux des autres, et surtout, montrons leurs que nous les aimons...car aimer et le dire n'est pas une faiblesse mais une richesse à partager et à propager... la plus utile des façons pour sauver le genre humain...

Clémentine*







13 nov. 2015

Guerriers oubliés



GUERRIERS OUBLIÉS







À toi mon grand-père
 À toi et à tous tes frères
Guerriers Amérindiens oubliés de la Grande Guerre
Venu offrir votre jeunesse
À notre pays en détresse
Venu combattre pour une liberté
Qu'en votre pays on vous avait volé
Dans l'unité d'Indianhhead la valeureuse
Créée en Lorraine pour combattre l'anguleuse
Votre langue faisant merveille
Pour dérouter l'ennemi aux grandes oreilles
Votre devise *Second to none*...
Gravé sur votre totem... *Second de personne
Longtemps, longtemps je t'ai haï
D'être en ton pays sans Eux, repartit
Toi l'Indien, fils des nuages et du vent
Venu en France connaître amour et tourment


Comment Jeanne, la jolie gantière
 Aurait-pu résister à ta physionomie altière            
À ton regard  gris de pluie et d'acier
Celui qu'en héritage à mon père tu as laissé
Comme le corbeau de ses cheveux et ton caractère
Toujours porté en lui comme flamboyante bannière
Elle, blonde descendante des courageux combattants de la Mothe
Toi, le Sioux rebelle venu de la grande plaine des loups et des coyotes
Sur fond de guerre vous vous êtes aimé
À la mort vous avez fait joli pied-de-nez
Puisqu'un peu de votre sang vous m'avez laissé
Tu n'as pas eu le choix, il te fallait repartir
L'armée se moquant bien de votre devenir


Votre sagesse et votre espoir en mon cœur sont ancrés
Transmis à mes enfants, votre générosité
Nous sommes gouttes de vie, gouttes de sang mêlés
 Fiers et altiers comme vous auriez aimé
Je sais qu'après moi, ils seront là pour encore de toi parler
Toi, Thokala, si tu savais combien tu nous as manqué...

clémentine*
11 11 15









2 nov. 2015

L'or de Midas

         





   


Midas, lentement vient de s'éveiller
Sous le soleil d'automne, tout étonné
Il ne peut s'empêcher de tout affleurer
Ses doigts engourdis le démangent
Monts et vallons lui paraissent si étranges


Dans mes bois sereinement s'est promené
À mon chêne silencieusement s'est appuyé
Imperceptiblement ma tendre forêt a changé
Une onde mordorée tel un frisson d'archange
Poursuit dans les cimes doucereuses mésanges

L'or s'empare des feuilles craquelées
Des fougeraies et des châtaigneraies
Jetant mille éclats au soleil renfrogné
Le roi Midas de son pouvoir échange
Feuilles vertes en belle fin de vendange

Éole, en prince charmant enjoué
S'essouffle à emporter ses trésors cachés
Les laissant choir tendrement sur mon nez
Papillons d'automne jamais ne me dérangent
Quand d'amour ils sont bien bel échange

Roi Midas, ton temps est compté
Bientôt plus de feuilles il ne va rester
Ma forêt pour un an tu vas vite oublier
    Aux premiers frimas tu vas prendre tangence   
Au pays de Morphée reprendre tes rêves d'errance

Roi Midas, tu ne le savais pas
Mais ton pouvoir ne servait qu'à cela
Rendre d'or ma fantasque contrée jolie
Un court moment, chaque année de sa vie
Pour un doux ravissement de mes yeux ébahis


  Clémentine*


25 octobre 2015








L'or de Midas

         







       

               Midas, lentement  vient de s'éveiller               
Sous le soleil d'automne, tout étonné
Il ne peut s'empêcher de tout affleurer
Ses doigts engourdis le démangent
Monts et vallons lui paraissent si étranges


Dans mes bois sereinement s'est promené
À mon chêne silencieusement s'est appuyé
Imperceptiblement ma tendre forêt a changé
Une onde mordorée tel un frisson d'archange
Poursuit dans les cimes doucereuses mésanges

L'or s'empare des feuilles craquelées
Des fougeraies et des châtaigneraies
Jetant mille éclats au soleil renfrogné
Le roi Midas de son pouvoir échange
Feuilles vertes en belle fin de vendange

Éole, en prince charmant enjoué
S'essouffle à emporter ses trésors cachés
Les laissant choir tendrement sur mon nez
Papillons d'automne jamais ne me dérangent
Quand d'amour ils sont bien bel échange

Roi Midas, ton temps est compté
Bientôt plus de feuilles il ne va rester
Ma forêt pour un an tu vas vite oublier
    Aux premiers frimas tu vas prendre tangence   
Au pays de Morphée reprendre tes rêves d'errance

Roi Midas, tu ne le savais pas
Mais ton pouvoir ne servait qu'à cela
Rendre d'or ma fantasque contrée jolie
Un court moment, chaque année de sa vie
Pour un doux ravissement de mes yeux ébahis


  Clémentine*


25 octobre 2015








22 oct. 2015

pour ma jolie Anaïs♥❀‿❀


 

Il n'y a que toi pour....
Naître en octobre afin de célébrer divin printemps
De l'année tu es le plus doux rebondissement
 Que tes yeux rieurs et ton visage charmant
   Sèment autour de toi bonheur éternellement

Bel anniversaire ma petite grenouille*


PS ...à l'aube de tes 40 ans, promis, je ne t'appellerai plus
 ma petite grenouille!
je♥❀‿❀ 

11 sept. 2015

Bruissent les fougères



Gémit le sapin
Bruisse la fougère
Chante la bruyère
Jauni la feuille indécise
Pleure la source assoiffée
C'est la fin, belle fin de l'été

Brame le cerf
Fuit l'hirondelle
Ultime vol du gazé
Se cache le faon apeuré
Ondule la truite tachetée
Prémices de jours automnés

Clémentine*
 11 09 2015





9 sept. 2015

Rêves en bout de doigts





*

Je suis une moissonneuse
Une collectionneuse
Une assembleuse
Une rêveuse
*
Du bout des doigts mon pastel
Rehaussé de pétales atemporels
Glissent les couleurs
Mélangées avec douceur
*
Usure de clés anciennes
Gardiennes de vie d'antan
 Sur marc de café bohème
 Dessinent ma vie maintenant
*
Notes de musique amnésiques
S'envolant de touches patinées
En douce pastourelle romantique
D'antique clavecin de sa vie expirée
*
Bois graines et cailloux
Argile feuilles où roseaux
Coquillages en île romantique
Tout est prétexte à tableau
*
Mon imagination n'a pas de limite
Mes boites à trésor se remplissant
Au gré de mes balades insolites
Toujours mes tableaux sont aimant
*
Je suis une moissonneuse
Une collectionneuse
Une assembleuse
Une colleuse
*
Mais surtout
Surtout je suis
Et resterai
Une rêveuse
*

Clémentine*
09  09 15






3 août 2015

NOUVELLES.....DE LA PLAGE, le parasol...







.... 25 juillet 2015

LE PARASOL

La grande bleue dit-on... c'est vrai, la turquoise est merveilleuse, les vagues, plutôt son léger clapotis invite au farniente...déballage de serviettes sur le brûlant du sable, on se pose, juste le temps d'ouvrir le petit parasol bleu, signe de ralliement de ma petite tribu, pas de temps à perdre, vite, laisser cette eau salée nous porter, nous envahir, nous parfumer d'iode, nous caresser de ses ondulations, sublimer nos ébats, nous laisser imaginer une précision de dauphin dans nos cabrioles... rire, éclaboussements, courses contre les vagues, les garçons se mesurent au crawl, ma championne de natation les dépasserait en quelques brasses, mais là, dans leur rôle de maman, mes deux filles surveillent leur progéniture, sûrement un peu trop pensent nos ados....
Du large... tout est relatif bien sûr... regard sur notre parasol bleu-piscine( chouette, il n'y a que le nôtre de cette couleur, plus facile à repérer pour revenir sur la plage) mais un parasol jaune à rayures blanches... à moins que cela ne soit le contraire, blanc à rayures jaunes vient de fleurir devant le nôtre.... vous me direz classique le bayadère... bien sûr, totalement de votre avis, classique.... mais voilà, déjà dix minutes que nous avons calfeutré le doux de notre postérieur humide sur nos serviettes multicolores, à regarder quelques voiliers glisser sur la ligne d’horizon, le parasol rayé de jaune et de blanc, lui, est cramponné par une main aux doigts crispés sur sa hampe... un peu de vent venant du large balaie la plage, mais rien ne vole à part les grains de sable chaud venant de serviettes secouées par certains, remballant leur matériel... sûrement là depuis un peu trop longtemps au vu de la couleur écrevisse du corps de la dame, qui n'avait pas de parasol elle ! La main cramponnante dégouline d'un bras sortant d'un tee-shirt couleur anis, qui lui s'écrase sur un maillot marron, qui ne sera certainement pas mouillé, au vu de la montre de ville portée à l'autre poignet servant d'appui sur la serviette de bain, plus haut, là-haut, cachant les cheveux, un chapeau de paille, joliment rétro avec son ruban... une mamie, dans son rôle de mamie à qui on a confié ses petits-enfants pour des vacances à la mer, deux marmots de trois et quatre ans, un qui fait câlin à l'ombre du chapeau et du parasol, l'autre, ne cesse dans un va-et-vient jusqu'à la mer de remplir son seau afin d'arroser le château construit par le papy, qui lui, s'imaginait sûrement dans le short de ses dix ans, à construire tours et remparts, sans oublier le fossé que le gamin remplit.... remplit.... remplit.... il est venu vers moi, regardant sans mot-dire le joli coquillage que j'avais ramassé... maintenant, son château à une bannière originale...
Quant à la mamie, elle cramponne toujours le parasol, constante, une demi-heure... elle tient, mon maillot est sec depuis belle lurette et elle , n'a toujours pas bougé… que craint-elle ? Un coup de vent force huit ? Ou alors que le maniaque des parasols bayadères ne passe et d'un geste vif s'empare de la précieuse ombrelle et ne s'enfuit en courant le long de la grève... je l'imagine ce voleur, l’œil aux aguets, repérant sa proie... une toile rustique, de préférence rayée de jaune et de blanc...tiens, ce grand brun frisé qui regarde partout... un voleur de parasol en puissance... certainement, il va se jeter sur le piquet planté sur le rivage, l'arracher d'un mouvement énergique en bousculant la mère-grand, qui elle ,va piquer du nez sur le sable, en avaler un peu, ce qui étoufferait ses cris et lui permettrait à lui de s'enfuir avec son butin.... sûr, le nôtre, mini-parasol en nylon ne l’intéresse pas.... mamie ! tu viens de lâcher le parasol pour plonger la main dans ton grand sac ! Quel suspens, le voleur va-t'-il profiter de cette poignée de secondes pour te le piquer ? Trop tard pour le voleur, mamie s'est essuyé le nez, puis reprit sa faction... la main crispée sur le manche.....voilà plus d'une heure qu'elle se cramponne, en tout bien et tout honneur à son parasol... mais que se passe-t-il donc dans sa tête...hormis le voleur, elle voit sûrement son bout'chou de petit-fils le prendre et le retourner, s'en faisant un navire flottant à la crête des vagues et partir au loin, emporté par le vent, lui faisant de grands signes de la main avant d'aller faire escale en des pays lointains, la laissant aux prises de la colère parentale, de n'avoir su prévoir le drame d'une fugue en mer.... ou alors, elle craint que le papy n'en dispose comme parachute ascensionnel pour aller reluquer de plus-haut les formes avantageuses de certaines naïades ayant oublié de mettre le haut de leur maillot pour prendre uniformément cette belle couleur pain d'épice qui fera pâlir de jalousie leurs collègues ayant choisi la campagne comme lieu de villégiature quand elles reprendront le boulot.... ou que le vendeur de chouchous, tout de jaune vêtu, si bien assorti à son parasol, son carton à l'odeur de sucre et de friture sur la tête, passant au rythme d'une samba chantée avé l'assent d'ici, qu'ils sont bons mes beignets, choooco chooocolat, les beignets du cap'taine choco (incroyable ce type, pour moi, la vedette de la plage, ne lui manque que le perroquet sur l'épaule pour que je me retrouve à Rio!) bref, la crainte du vendeur de chouchous voulant lui prendre son parasol, le retournant et l’utilisant comme étal pour sa marchandise... ce qui voudrait dire qu'il nous rabattrait les oreilles tout l'après-midi avec sa samba au chocolat.... prudente et prévoyante la mamie... qu'il continue donc à sambater le long de la plage....
Non, je pense tout simplement qu'elle espère une belle bourrasque qui la ferait s'envoler par-dessus tous ces maillots de bain mettant en avant quelques jolies formes ou laissant bide flasque et rougissant de certains vacanciers dégoulinant de crème bronzante, oui, elle attend ce coup de mistral l'emportant, corps fané accroché au mât du parasol jaune rayé de blanc, la faisant virevolter dans les airs, à lui faire perdre notion du moment, cet air qui, à chaque secousse vous ramène en arrière, vous faisant perdre les années passées trop vite, elle espère virevousser* suffisamment longtemps , laissant le mistral effacer les rides d'hier, lui rendant dans un souffle éolien ses vingt ans... alors, doucement, elle redescendrait, son chapeau de paille laissant échapper ses boucles blondes soyeuses, son tee-shirt anisé mettant en valeur une poitrine sortant triomphalement d'une juvénilité arrogante, son short serait plus court, laissant les garçons se pâmer devant une superbe pomme joufflue et bien ferme....oublié les petits-enfants et le papy tout plissé, les châteaux de sable et le vendeur de chouchous, elle se poserait comme une mouette gourmande à côté de ce bel apollon offrant ces biceps au soleil et aux regards admiratifs des midinettes de la plage... et puis.....
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Je devrais peut-être moi aussi me cramponner à la hampe de notre parasol couleur bleu-piscine.... qui sait.....

Clémentine* en mod'vacances.... 25 juillet 2015



27 juil. 2015

Clem en mod' vacances... Poulets rôtis...



Poulets rôtis...


Une rue...
Celle du poste de la police municipale

Un blagueur...
Le vendeur de poulets rôtis

Rigolote...
La quatre chevaux des années soixante

Stationnée...
Sur son toit le panneau incriminé

Touristes...
Rigolards appareil photo à la main

Patience...
Il finira bien par en sortir un

Bronzé...
Lunettes sur le nez et grillé à souhait

Sourire...
Le poulet rôti ou non est prêt à être dégusté!


Marseillan le 20 juillet 2015

30 juin 2015

Premier mai sous la pluie...



Je chantonne tombe tombe la pluie
Tu me dis de marcher sans bruit
Sur la pierre  mon pied s'appuie

Le départ pour la chasse est donné
Il faut à tout prix les encercler
Sous le vent chacun ira de son coté
Rendez-vous donné au fond du pré...

La progression est lente
De pluie, suis toute dégoulinante
Ma démarche devient  cahotante
Les ronces sont si attachantes...

Avec mon chapeau tu me trouve trop belle
Ne peut t'empêcher de me chanter ritournelle
nous ne sommes pas là pour trouver chanterelle !
Et  sommes bien trop mouillés pour la bagatelle...

Je reprends mon bâton
Et file sous les frondaisons
Dans les buissons grande agitation
Y a-t-il eu agression?

Tu es tombé...
Des ronces tu restes prisonnier
Fou-rire à te regarder te dépatouiller
Tu crois que je vais t'aider ?

...Je ris
Et te demande de progresser sans bruit
Surtout qu'ils ne nous voient pas arriver
Nous devons quand même nous méfier
S'il y avait attaque surprise de leur coté !

Ton air est radieux
Ton rire est joyeux
Ton regard est amoureux
Ton soupir d'aise bienheureux...

La chasse fut bonne
Dans le sac, les bêtes à deux cornes
Les nettoyer ? Je te laisserai travailler
Les déguster ? Je serais à tes cotés....


...Escargot, vitrio, montre-moi tes cornes.....

Clémentine*


1mai 2015

26 juin 2015

*Aux couleurs du monde*défi musical de ma Cali sur Tourbillon des mots



*Aux couleurs du monde*

Et voici que chantent
Doux mots d’espérance
En rayon de tendresse
Balayant toute détresse

La couleur des je t’aime
Se moque de l’anathème
En farandole d’enfants
Arc en ciel dans le vent

Et le soleil caresse
Cette belle allégresse
Que le vent disperse
En onde d’amour et de tendresse

Tourne tourne de la vie le manège
Il sera beau et doux sortilège
Aux sourires des enfants de demain
Epicarpe colorée se tenant par la main

Clémentine*
26 juin 2015

*********

11 juin 2015

File le vent...

CH





File le vent….

 Au grand soleil, un matin de printemps
Mon cœur s’est mis à battre doucement
D’un long songe hivernal il revenait
Paisiblement, tendrement, il te découvrait,
*
   Toi…
*
Toi qui dans mon sommeil me caressais,
Me susurrais des mots que nul autre n’entendait
Tu passais me voir, même tard le soir
Me berçant langoureusement dans le noir
*
Tu me donnais envie et rêves éveillés
Toujours à me conter ce que tu avais rencontré
*
La truite bleutée musardant au fil de la Vologne
La demoiselle ailée faisant la belle sans vergogne
Le chant des blés verts, l’aubépine jolie
S’exhibant dans les champs comme en bijouterie
*
Tu attisais ma curiosité, sifflant comme pinson
Me promettant jolie danse sur un air d’accordéon
Tu me pressais à toi de m’ouvrir
Sûr de ton pouvoir, tu voulais m’éblouir
*
Tu me racontais avec moult détails
Princesses ottomanes se baignant en sérail
Au moucharabieh les épiant, regards impudiques
Princes charmeurs aspirant à joutes érotiques
*
Tout près, là, dans le champ voisin
Les amoureux se roulant dans le foin
N’hésitant jamais à me faire rougir
Me voulant écarlate pour ton auguste plaisir
*
Depuis mon réveil, tu te fais plus pressant
Bousculant ma jupe, mon jupon envolant
Me trompant sans remords avec fleurs des champs
Mon cœur s’assombrit devant l’orage menaçant
*
Mais toi, tu le trouves joli, étoile noire caressée
Par le soleil, la lune et toute la gente ailée
Tu me retrousses, tu me détrousses
Me bouscules, me promet bel amour sur lit de mousse
*
Beau chanteur, tu déferles sur ma soie,
 D’un air ravageur, dissémines mon émoi
L’azur frémissant en reste pantois
Il ferme les yeux, désertant mon effroi
*
Sans pudeur pour ma vie s’effaçant
Mes dentelles au sol, tu files maudit vent
Je n’étais que fleur de pavot, cœur velouté robe de sang
Mais je reviendrais, je reviendrais au prochain printemps…

Clémentine* 


10 Juin 2015


5 juin 2015

Mots de cœur au cœur des mots





Quand les mots chantent en solitaire sur ma page
Quand de ton âme, secrets, ils partent à l’abordage
Désertant l‘ambré des plages de ta merveilleuse île
Si tu ne les découvrais pas, à quoi serviraient-ils…

Gentiment alignés, eux, ne se posent pas de question
Doucement évaporés, ils flottent en perdition
Sur des nuages bleus, sur des nuages cotonneux
Mes tendres mots en couleur de camaïeu

Ils s’arrondissent au fil des saisons
S’envolent sereinement comme bel alérion
Font le gros dos quand il y a agitation
S’épuisent d’amour, tombent en pamoison

Alors, je les raccorde,
Tendrement les accorde
Par la rémige bleutée d’une aile
Sur une accorte soie d’arantelle
Par un doux lien de mousse,
Les déposants délicatement près de la source
Laissant opérer la magie de la forêt
Au bon soin des fées et des elfes de l’adret.

Djosène soufflant est passé, les a tous emportés
A l’orlé de ma bouche, charge de baisers
Frissons de mon cœur les ont caressés
Au jade de ton iris, enivrante perle de rosée

Dans l’émeraude des ramures,  je les vois s’élancer
Pour un long voyage, pour  une autre contrée
Ou ils pourront en toute quiétude se poser,
A l’apaisement de ton cœur à jamais se reposer


Clémentine*2 juin 2105



14 avr. 2015

Ailes de peine, dernier vol de l'A 320



Quand les ailes sont de peine
Déversant  larmes en montagne
Nulle âme ne peut rester sereine
Quand mort devient sa compagne

Qu'importe la langue des cœurs
Contre ces ailes chapardeuses
La peine n'a pas de couleur
Au vol de cette jeunesse rieuse

La douleur est universelle
A ceux qui ne reviendront pas
En berceau de terre éternelle
Nous ne les oublieront pas 

Ils étaient rire sur  ailes emportées
 Ou sont leurs vies sous  ailes brisées...

En hommage à tous ces hommes femmes et enfants
Qui ne voulaient rien d'autre que retrouver leurs parents...

26 mars 2015

23 mars 2015

Masques de Venise

Masques de Venise


CH



Glissent dans la ville les jolies précieuses
Cachées de leurs masques, nous sourient-elles
 Bruissement de soie, dentelles luxurieuses ,
 Exquises ombres de jadis, douceur en aquarelle

Pas menus dans la cité des Chanoinesses
Se faufilant sans bruit dans la rue des Capucins
D'hier à aujourd'hui, oubliées nos belles Abbesses
Celles souvent suivies de la fourche d'un diablotin

Silhouette d'antan tournoie chastement
Elle passe, suivie d'un joli marquis,
Il salue la foule, d'un gracieux courbement
Et caresse le sol en sensuelle plume adonis

Pierrot suit Colombine, en gestes élégants
Rêveur amoureux sur les pavés chemine
Visage sans visage, au sourire absent
une larme perle qu'il offre à sa divine 

Brille le Soleil au bras d'une indocile Solène
Tête-à-tête incroyable d'impossibles amants
En nos cieux, laiteuse sirène
Fuyant l'or de son  incroyable amant

Pas à pas vous suivant
Effrayantes silhouettes noires
 Bauta vénitienne de la peste revenant
Signe de mort, vos yeux ne jamais voir

Belle précieuse aux plumes de paon
Caresse l'eau à la fontaine des dauphins
Tourterelles  autour d'elle voletant
Comme blanches ailes de séraphins

Perruques poudrées, mollets déliés,
Poursuivis de dominos chatoyants
A travers la ville festoyant défilé
 Sous les gargouilles de pierre finissant

Mystérieux masques de Venise
Énigmatiques masques de la vie
Qui es-tu sous ton travesti...

Qui suis-je sous le mien...



Clémentine*
au carnaval de Remiremont 2015



bauta:masque vénitien blanc ou noir

16 mars 2015

Au grenier des cœurs oubliés...



                                                                         
Au grenier des cœurs oubliés je suis allée
 Chiner doux trésors veloutés
 Désuètes images un peu jaunies
 Vieux souvenirs du temps jadis

Dans la pénombre je musarde
 Je flâne, folâtre  et m'attarde, 
À pas comptés, à pas feutrés
Sur les lattes du vieux plancher

Caressant des yeux  troublante chalandise
Marquant de mes doigts douce poussière grise
...Bruissement furtif d'ailes cachées...
Il est là, il attend, depuis longtemps calfeutré

Alors je cherche, je déplace et je fouille
Soulevant couvercles en ferrure de rouille
Ouvrant valises de cuir fatiguées
Malles d'osier venues d'autres années
Tapies dans l'ombre n'ayant jamais bougé
Entre vieux cartons et toiles d'araignées

C'est là qu'elle l'avait déposé
Un triste matin de guerre du siècle passé
Au milieu de dentelles fanées
De livres d'amour et de photos fatiguées
Surement pour mieux le protéger...

Elle lui avait murmuré...

Surtout, surtout ne bouge pas
N'écoute pas bruits de bottes et pas de l'oie
Quand il reviendra, je viendrais te chercher
À lui t'offrir pour tout lui faire oublier

Mes yeux incrédules ont voulu le toucher
Une fraction de seconde et il s'est envolé
Retrouver cet autre, qui depuis l'attendait
La malle ne respire plus, son cœur est délivré....

Il n'était jamais revenu...
Dans ce grenier,
Elle n'est jamais remontée...

Dans la forêt son corps martyrisé
Reconnu par ficelle remplaçant lacet...
C'était en septembre, des larmes me l'ont conté
Il s'appelait Claude, Il avait vingt-trois ans
Elle s'appelait Jacqueline, en avait tout autant...

À mon Oncle jamais connu....
...à son Elle, vieille dame aujourd'hui disparue...

Clémentine*

16 mars 2015