30 juin 2015

Premier mai sous la pluie...



Je chantonne tombe tombe la pluie
Tu me dis de marcher sans bruit
Sur la pierre  mon pied s'appuie

Le départ pour la chasse est donné
Il faut à tout prix les encercler
Sous le vent chacun ira de son coté
Rendez-vous donné au fond du pré...

La progression est lente
De pluie, suis toute dégoulinante
Ma démarche devient  cahotante
Les ronces sont si attachantes...

Avec mon chapeau tu me trouve trop belle
Ne peut t'empêcher de me chanter ritournelle
nous ne sommes pas là pour trouver chanterelle !
Et  sommes bien trop mouillés pour la bagatelle...

Je reprends mon bâton
Et file sous les frondaisons
Dans les buissons grande agitation
Y a-t-il eu agression?

Tu es tombé...
Des ronces tu restes prisonnier
Fou-rire à te regarder te dépatouiller
Tu crois que je vais t'aider ?

...Je ris
Et te demande de progresser sans bruit
Surtout qu'ils ne nous voient pas arriver
Nous devons quand même nous méfier
S'il y avait attaque surprise de leur coté !

Ton air est radieux
Ton rire est joyeux
Ton regard est amoureux
Ton soupir d'aise bienheureux...

La chasse fut bonne
Dans le sac, les bêtes à deux cornes
Les nettoyer ? Je te laisserai travailler
Les déguster ? Je serais à tes cotés....


...Escargot, vitrio, montre-moi tes cornes.....

Clémentine*


1mai 2015

26 juin 2015

*Aux couleurs du monde*défi musical de ma Cali sur Tourbillon des mots



*Aux couleurs du monde*

Et voici que chantent
Doux mots d’espérance
En rayon de tendresse
Balayant toute détresse

La couleur des je t’aime
Se moque de l’anathème
En farandole d’enfants
Arc en ciel dans le vent

Et le soleil caresse
Cette belle allégresse
Que le vent disperse
En onde d’amour et de tendresse

Tourne tourne de la vie le manège
Il sera beau et doux sortilège
Aux sourires des enfants de demain
Epicarpe colorée se tenant par la main

Clémentine*
26 juin 2015

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11 juin 2015

File le vent...

CH





File le vent….

 Au grand soleil, un matin de printemps
Mon cœur s’est mis à battre doucement
D’un long songe hivernal il revenait
Paisiblement, tendrement, il te découvrait,
*
   Toi…
*
Toi qui dans mon sommeil me caressais,
Me susurrais des mots que nul autre n’entendait
Tu passais me voir, même tard le soir
Me berçant langoureusement dans le noir
*
Tu me donnais envie et rêves éveillés
Toujours à me conter ce que tu avais rencontré
*
La truite bleutée musardant au fil de la Vologne
La demoiselle ailée faisant la belle sans vergogne
Le chant des blés verts, l’aubépine jolie
S’exhibant dans les champs comme en bijouterie
*
Tu attisais ma curiosité, sifflant comme pinson
Me promettant jolie danse sur un air d’accordéon
Tu me pressais à toi de m’ouvrir
Sûr de ton pouvoir, tu voulais m’éblouir
*
Tu me racontais avec moult détails
Princesses ottomanes se baignant en sérail
Au moucharabieh les épiant, regards impudiques
Princes charmeurs aspirant à joutes érotiques
*
Tout près, là, dans le champ voisin
Les amoureux se roulant dans le foin
N’hésitant jamais à me faire rougir
Me voulant écarlate pour ton auguste plaisir
*
Depuis mon réveil, tu te fais plus pressant
Bousculant ma jupe, mon jupon envolant
Me trompant sans remords avec fleurs des champs
Mon cœur s’assombrit devant l’orage menaçant
*
Mais toi, tu le trouves joli, étoile noire caressée
Par le soleil, la lune et toute la gente ailée
Tu me retrousses, tu me détrousses
Me bouscules, me promet bel amour sur lit de mousse
*
Beau chanteur, tu déferles sur ma soie,
 D’un air ravageur, dissémines mon émoi
L’azur frémissant en reste pantois
Il ferme les yeux, désertant mon effroi
*
Sans pudeur pour ma vie s’effaçant
Mes dentelles au sol, tu files maudit vent
Je n’étais que fleur de pavot, cœur velouté robe de sang
Mais je reviendrais, je reviendrais au prochain printemps…

Clémentine* 


10 Juin 2015


5 juin 2015

Mots de cœur au cœur des mots





Quand les mots chantent en solitaire sur ma page
Quand de ton âme, secrets, ils partent à l’abordage
Désertant l‘ambré des plages de ta merveilleuse île
Si tu ne les découvrais pas, à quoi serviraient-ils…

Gentiment alignés, eux, ne se posent pas de question
Doucement évaporés, ils flottent en perdition
Sur des nuages bleus, sur des nuages cotonneux
Mes tendres mots en couleur de camaïeu

Ils s’arrondissent au fil des saisons
S’envolent sereinement comme bel alérion
Font le gros dos quand il y a agitation
S’épuisent d’amour, tombent en pamoison

Alors, je les raccorde,
Tendrement les accorde
Par la rémige bleutée d’une aile
Sur une accorte soie d’arantelle
Par un doux lien de mousse,
Les déposants délicatement près de la source
Laissant opérer la magie de la forêt
Au bon soin des fées et des elfes de l’adret.

Djosène soufflant est passé, les a tous emportés
A l’orlé de ma bouche, charge de baisers
Frissons de mon cœur les ont caressés
Au jade de ton iris, enivrante perle de rosée

Dans l’émeraude des ramures,  je les vois s’élancer
Pour un long voyage, pour  une autre contrée
Ou ils pourront en toute quiétude se poser,
A l’apaisement de ton cœur à jamais se reposer


Clémentine*2 juin 2105