26 mars 2018

Le ruisseau d'Olima



Le ruisseau d'Olima






Connaissez-vous le ruisseau d’Olima
Celui qui serpente en son vallon
Méandres fougueux et cascadant
Après la pluie de printemps
Courir sur les chemins ne lui fait pas peur
A vous de mettre bottes pour son bonheur
Il vous emmène aux pieds des roches
Celles avec qui il partage nom en belle accroche
Et puis sans être chauvin
D’Olima, l’escarpe du ravin lui sied bien
Son chant vous enchante
Louvoyant et gazouillant
Aux pieds des hêtres et des sapins
Débordant sur la mousse
Il en rit et se trémousse
Ne prend pas le temps de s’arrêter
Il court, toujours pressé
Rigole en cascatelle
Éclaboussant futures brimbelles
N’a-t-il pas doux rendez-vous
Pour aller chanter sur les cailloux
Ma Demoiselle l'espère et l’attend
Elle est son aboutissement
Ne lui causera aucun chagrin
Voulant l’amener encore plus loin
C’est juste un petit ruisseau
Pas très long mais si beau

Clémentine* 

                                      Ma Demoiselle, c'est ma Moselle 15/03/18

24 mars 2018

2) Détresse d'un bateau échoué en forêt... de Tannières

CH



Comme nef toutes voiles dehors
Bateau ivre a retrouvé son port
L'océan exaspéré le rudoyant de son ire
C'est bien là qu'il espérait mourir
Sous la houle à l'abordage
De son ultime voyage


Quand de la hune matelot a crié terre
L’orage a grondé brisant tout argumentaire
Balloté sur les flots, tiraillé vers les cimes
Mât de beaupré a retrouvé ses racines
Alors, proue s'est échouée au soleil couchant
D’une forêt ayant souffert d’un trop grand vent

Bateau
Où sont passés tes matelots...

Clémentine*
23/03/18

22 mars 2018

1) L'ange de Tannières...

                                                 FORÊT DE TANNIERES VOSGES                                       CH


L'ange de Tannières

Comme une prière hurlée à l'azuré des cieux
Supplique d'un ange de bois né d'une tempête
Espérance de vie d'un hêtre se voulant être
Imploration d'ailes déchiquetées d'une Elle
Attente d'une beauté créée par la nature
Ultime requête d'un coeur en piédestal


Bûcheron... épargne-moi...



Clémentine*
20/03/18





15 mars 2018

Bouzey... La Dame du bout du lac...

                                                              Bouzey... La Dame du bout du lac..

CH



La Dame du bout du lac

Madone silencieuse
Aux Seins arrogants
 Ventre, en belle matrice
Par sa féconde rondeur
Promet bel enfant

Des bras, elle n’en n’a que faire
 Alors, ils enclosent son giron

Elle est belle et envoûtante
La Femme à l’ouïe d’or
Princesse d’un autre monde
Diadème serti en son front

Sa planète est étrange
Son dos arbore ailes d’ange

Un visage énigmatique
Au regard insolite
N’osant se tourner vers le lac
Lui préférant pluie d’un ciel démoniaque

Qu’a-t-elle fait de son bel-aimé   
De lui ne reste que crâne
Aux orbites vides
Emprisonné en robe de fil torsadé

Lui causait-il trop de tourment...
Posé au sol, sur elle, il veille
Vous observant inlassablement
Sa vie lui a-t-il offerte
Pour elle repartir avec son enfant ?

Belle et étrange Madone du bout du lac
Enigmatique Dame du bout du lac
Devait-il t’aimer
Pour ton secret, accepter de garder à jamais…

Clémentine*
10/03/2018


                                                                                    la sculpture est de
l

CH


7 mars 2018

Les jeux de lumière sont étrange...nouvelle légende de Bouzey: des mots pour Lui...

    


Aucune retouche sur mes photos, l'image est apparue un certain jour de fin d'automne, à une certaine heure, sous un certain soleil... il y a eu des aviateurs anglais, canadiens et néo-zélandais tués en 1944 près de cet endroit...
n'oubliez-pas, je suis une récolteuse de photos de racines*__* mes dragons, c'est comme cela que je les nomme...



des mots pour Lui...

Pâles flocons de neige
Tourbillonnant comme arpège
Se posent avec délicatesse
Sur le bel étang de la Comtesse

Ils viennent y chanter,
Comme cela est étrange
 Énigmatique mélopée
Que seul entend un certain ange

Le vieil arbre n'a survécu
A terre depuis des années
Je ne cesse de le côtoyer
Par ces racines toujours troublée

Des centaines de fois je l'ai caressé
Lui, un de mes dragons préférés
Je ne savais alors qu'il protégeait
Un garçon au visage grave et secret

Un gamin de vingt ans
Endormi dans la glèbe
Protégé des tourments
En racines de chêne

Il y dort depuis longtemps
Du temps d'une certaine guerre
Corps emporté
Âme oubliée

Ce jour, sous le soleil d'avant l'hiver
Sous mes yeux ahuris il s'est dévoilé
Mais qui es-tu bel inconnu
Le regard au loin si perdu

Tous ne vois qu'un vieux morceau de bois
Mais moi maintenant, je sais que tu es là
Et tant qu'il me restera souffle de vie
Je viendrai te voir, te saluer et te sourire...

Clémentine*31/10/17

Mon dragon... au fil des ans devenu Lui...