Parce que la Moselle me ressemble,
Tantôt rieuse et chantante
Frissonnante sur les cailloux, caressant les herbes
Jouant les cascades d'été avec ses moutons blancs...
Il lui arrive aussi d'être triste,
Revêtant le gris d'un ciel sans sourire
Elle court, pleurant dans le vent
Éclaboussant les rives de sa peur et de sa vie,
Mais quand elle devient colère
Bouillonnante et écumante
Elle hurle plus fort que le tonnerre,
Entraînant tout sur son passage
En large gerbe glacée
Vomissant un trop plein des ruisseaux de montagne
Elle oublie un court moment
Qu'elle est si belle quand chante le printemps...
Clémentine*