24 juil. 2021

Les chemins de saint Jacques de Paille

Meule de foin de  Claude Monet







Cheminent les sentes fleuries
Les routes de pailles, les chemins de foins
Fleurent l'air des monts, celui des ravines
Des champs de blés coupés et du sainfoin

Se bâtissent les cathédrales d'hommes de saison
Sueurs au front, c'est le temps des fenaisons
Chapelles de gerbes, églises de meules
Constructions éphémères, riantes du beau temps

Passent les anges glanant les prières des champs
Cantiques de rires exhalant des gorges d'enfants
Litanie de poussière d'or voltigeant à la vague du vent
Conjuration du soleil, exergue le chaume  flavescent

Et se bâtissent au milieu des champs
Les cathédrales de pailles des nouveaux temps...



Elle est belle notre campagne sous son air estival...





Clémentine*

02/08/2013


16 juil. 2021

Il faudra bien qu'un jour...











Un jour
   Ou une nuit
Je poserai ma plume
La laissant m'entraîner rejoindre mes mots       
Partis voyager sur les nuages,
Je glisserai avec eux
En intrépide cavalcade
Pour vérifier leurs merveilleux parcours,
Je chevaucherai les étoiles
Celles que j'observais avec tendresse,
Là-haut, j'écrirai toujours
En  choisissant plumes d'anges aimés
Et laisserai mes mots voguer
Avec moi sur les nuages,
Au gré de leurs envies
A celle de votre fantaisie de les lire

Il  vous sera aisé de penser à moi
Les jours de brise délicate 
Quand nonchalamment elle vous caressera 
Pour un instant, je serai les soupirs du vent
Chantant à la cime des grands sapins blancs

Au crépuscule d'une neige rêveuse
Offrez-lui tendrement la chaleur votre main 
Laissez un flocon se poser comme caresse au creux de votre paume
Il deviendra larme du bonheur d'un bel instant
 Celui de vous accompagner,
Sans cesse

Les jours de soleil éblouissant
Quand il vous chauffera la joue, ce ne sera qu'un baiser donné 
Chevauchant fougueux rayon à l'ourlet de ma bouche,
Moi la pourvoyeuse de bisous sur terre
Je ne m'arrêterai pour autant
De les prodiguer à tout-va depuis l'au-delà,

Douce pluie de mai ne sera que perles de joie
 De vous voir respirer fleurs sauvages du printemps
De vous observer caressant ma préférée, fleur de fossé
Ma belle et tendre malvéa, 
Je continuerai à vous aimer, à vous protéger
A vous contempler, juchée sur mes nuages,
Ceux qui transportent mots et amour en partage

Clémentine*
27/12/2020

Il n'est jamais trop tôt pour écrire le dernier poème de notre vie, il aura le temps de se mêler à la chaleur et l'amour du premier jusqu'au dernier


PS missive posthume à ceux que j'aime et qui m'aime, n'ayez aucune crainte, son papier en sera bien jauni quand elle vous sera remise... nous sommes en période de Noël et vous savez combien me manque mes trop-tôt partis...