À regarder le soleil se lever...
Lui, ne se doutant de rien
Flâne et baille tranquillement
Dans les nues blanchâtres de l'aurore
Étire langoureusement ses rayons d'or
Quand la ville du petit matin, dort encore
Il s'amuse d'une fraction de seconde
À ricocher sur le jais de plumes vagabondes
Qui, le saluant d'un battement d'ailes
Va se poser à la cime du grand chêne
Dernière caresse aux fleurs du pommier
Avant que la brise n'en fasse neige épurée
Il s'étonne de l'absence
Cherche les enfants riant
À l'école, au petit matin allant
Cherche les marins pêchant
Sur les mers et les océans
Le soleil monte plus haut encore
Je verrais mieux pense-il
Mais plus d'avions rutilants
Pour se mirer sur carlingue en azuré, glissant
Il vient lire par-dessus mon épaule
Regarde ses drôles de petites croix
Sur mon calendrier, tracées comme en geôle
Au fil des jours, n'en finissant de croître
Il cherche quantité de gens
Qu'il avait l'habitude de réchauffer
Ou de caresser en passant
Sans savoir ou les retrouver
Disparus en un rien de temps
Le monde est triste, mais il a réussi
Des milliers de petits soleils ont éclatés
Pour aider, partager et rendre le sourire
Qu'importe la façon de faire, ils y sont arrivés
Et je leurs offre mon sourire en leur disant MERCI
Clémentine*
Il faut toujours croire en l'humanité*__*