De son nid d'aigle
Gente Dame de pierre
Douceur en regard survolant la plaine
Visage sculpté par les siècles, enfin devenue sereine
Elle a pardonné aux hommes du temps passé
Pendant vingt ans dans le donjon de l'avoir enfermée
Elle, soupçonnée d'avoir étranglé son époux
Mais n'est-ce chose aisé pour s'approprier un château
Pour noyer son chien, ne dit-on pas qu'il a la rage...
Je la regarde encore et encore
Regard apaisé sur son passé
Nez mutin et bouche prête à donner baiser
Sur sa joue, sel de larmes, séché
Ses cheveux au vent,
Échappés du hennin, flottent bellement
Devant si doux visage je me fais avocate
Elle n'a pu faire horrible crime de ses mains si délicates
Certainement un chevalier amoureux
Un trop d'amour qui lui fît commettre l’odieux
La voulant pour lui-seul, il à franchi le pas
Trouvant que le rustre Guillaume ne la méritait pas
Mais on ne peut réécrire l'histoire
Le chevalier disparu de toutes mémoires
A jamais elle sera celle qui tua
Croyez plutôt en mon histoire d'amour,
Elle, enfermée vingt ans en son donjon
Lui, devenu son geôlier, par obligation
Ils ne se sont jamais quittés
Ne pouvant jamais s'enlacer
Leur secret d'amour à toujours gardé
Par des pierres se moquant du passé, narguant l'éternité.
Clémentine*
10/08/2020
Rando des trois frères(châteaux) Ribeauvillé juillet 2020