24 avr. 2017

L’amoureux (instantané de vie)


L’amoureux   (instantané de vie)


L’amoureux…
Il a l’air gauche sortant de la pâtisserie
Une rose à la main
L’autre tenant sac de viennoiserie
Le cliché parfait
De l’amoureux que toutes l’on voudrait

Le voici sur le bitume, l'air un peu gêné
Jetant regards furtifs de tous cotés
S’il pensait passer inaperçu
Eh bien, avec moi c’est  fichu…
Le feu est au rouge
Mon esprit a le temps de cogiter…

Qui va-t-il ainsi rejoindre ?
À l’évidence, une amoureuse
  Une belle et jolie pulpeuse      
Qui a délicieuse chance
D'être éveillée par un amant
Apportant fleurs et croissants

Vu l’heure…elle se lève tard !

Jouant les grandes séductrices,
Alanguie sur son divan
Elle l'attend, patiemment
La mèche joliment décoiffée
  Bouche en cœur, regard énamouré
En aguicheuse dentelle déshabillée…   
                                                       
Ou alors, il a un truc à se faire pardonner...

Et sa femme furibonde depuis longtemps est levée
Le balai à la main, elle fulmine contre lui
Qui a surement oubliée cette date essentielle
Du jour ou dans sa robe blanche, il la trouvait si belle
Peut-être hier il a omis de rentrer
Sa chemise à l’air si fripée…

S’il espère avec rose et croissants se réhabiliter
Pour un oubli si important, ce ne serait pas cher payer …

Mais il lui manque ce sourire béat
Habituellement, aux amoureux que l’on voit
Les années ont trop vite passées
Les anniversaires il oublie de fêter…
Alors je penche pour ma deuxième solution
Il risque d’y avoir du rififi à la maison…

Clem légèrement moqueuse*__*   19/04/17


12 avr. 2017

LE VIEIL HOMME AU CHAPEAU DE PAILLE

L'homme assis Paul  Cézanne

le 




LE VIEIL HOMME AU CHAPEAU DE PAILLE


Le vieil homme au chapeau de paille,
A la démarche chancelante
Canne soutenant son corps en défaille
Déambule sur le trottoir, sans aisance

Malgré les ans, il porte toujours beau
En ce frisquet matin de printemps
Provoquant aimable sourire à l’assaut
Au visage de conductrice, pour lui se déportant

Pourtant je n'ai fait que le croiser
L'espace d’un court instant
Une seconde devenue éternité
A ma jeunesse me renvoyant

Emportant mon esprit dans le vent
Au demi-jour des platanes du sud
D'une rieuse agora à l’accent chantant
A cloche-pied sur la marelle, je suis revenue

Nous étions joyeuse bande d’enfants,
Nous chamaillant pour réglisse et cachou
Rieurs et chahuteurs surveillés des mères-grand
Tricoteuses et brodeuses sur pliants de bambou

Doux visages fripés aux regards bienveillants
Elles fredonnaient en chœur 'Mademoiselle voulez-vous'
Tendre mélopée au souvenir de leurs vingt ans
Quand leur cavalier pressait à leurs joues, tendre bisou

Bien sûr, lui vient de plus loin
Son teint basané le laisse deviner
De son pays, fier Aristocrate d'Hélios
Il ne peut qu'être, assurément
Venu se perdre en mes fraîches contrées
De son plein gré où par la vie, obligé
Il garde au fond de lui son soleil bien aimé

Mais qu'importe tout cela...

En ce frisquet matin de printemps
Gelée matinale disparue au soleil levant
Le croiser, lui, sa canne et son canotier
Ont embelli ma journée, s'en est-il douté…

Clémentine*


8/04/17


Mademoiselle voulez-vous de Vincent Scotto



6 avr. 2017

Folie des hommes...où nous mèneras-tu?

Apocalypse    Albert Goodwin


Folie des hommes... où nous mènera-tu ?

Déjà

Lentement, mais surement tu détruis la terre
Celle que tes ancêtres t'avaient confié
À coup d'explosif pour trouver des pierres
Que tu appelles précieuses, plus que certaines destinées...

Sans vergogne, tu détruis
Celle que tu laisseras à tes petits enfants
À coup de bombes, de pelleteuses ravageuses
Dans un bruit assourdissant

Tu arraches et supprimes
Les arbres et les collines
Pour y soustraire pétrole 
Ou les submerger de béton 

Que t'importe la vie des autres
Qu'ils se noient dans l'océan
Où meurent de soif en d'autres continents
Du moment que toi, tu as ce qu'il te faut

Seul t'intéresse l'argent
La possession, la domination
Politique ou religionnaire
Des autres, tu n'as vraiment que faire

La liste de tes méfaits serait bien trop longue
Tu as pour nom égoïsme, perversité, cruauté ou cupidité
Et s'il t'arrives par hasard de t'apitoyer
Tu laisses aux autres le soin de faire et d'aider

Toujours plus il te faut

Remplir tes poches, d'argent, de pouvoir 
Où de voix aux élections
Tu piétines, tu détruis, tu mens
Afin que ton nom flotte aux bannières du vent

Il flottera sois en certain
Mais pas seulement pour en dire du bien
En attendant...
Folie des hommes... où nous mèneras-tu ? 

Clémentine*

4/04/17





3 avr. 2017

Mes mots...

                               



                       Mes mots...

Ils filent
      S'envolent
                Planent
                        Ricochent
                                Se lovent
                                       S'étalent
                                  Câlinent
                          Glissent
                     Fulminent
               Voyagent
Ils font sourire
                   Font rire
                                 Font pleurer
                                          Font rêver
                                                      Vous entraînant
                                                                    Délicatement
                                                                                     Sur mes nuages


                                                            Pourtant, ce ne sont que des mots.....

                                                                            Clémentine*