Quiétude de vieille demeure
Charme de vieilles pierres...
Tout d'abord arriver, voir rose rouge t'attendre
Puis s'approprier le lieu, vaste corridor
Dalles de grès, dalles noires d'antan,
Gravir les larges escaliers tournants
De vieux chêne patiné...
En ont-ils vu du passage!
Je les emprunte, voguent mes pensées en d'autres temps...
J'entends le froissement de longues robes de taffetas,
Cliquetis de bottes et bavardages de soubrettes...
Escaliers usés, en avez-vous à raconter!
Dans cette encoignure, ils se sont arrêtés,
Pour le temps d'un baiser volé, oui volé...
A qui... contre qui... pour qui...
Je les imagines, leur donne visages...
Il a le regard vert d'eau, à s'y noyer
elle, blonde comme les blés, à s'y rouler
Leurs sourires sont tendres et leurs gestes caresses...
Clémentine tu rêves! attention à la marche!
Celle-ci en a trop vu , celle là trop subit
Elle grince sous mon pied nu ,
Bascule légèrement sous l'autre
Mur de chaux comme les marches, tourne,
il a dû y appuyer sa main pour grimper plus vite
Continuer, encore monter.....
C'est plus haut qu'il se sont rencontrés
Dans cette chambre que j'ai louée
Il a posé chapeau empanaché et épée sur le voltaire,
Elle le regarde en souriant....bruissante de soierie....
Rosissante de désir
Curieux sommes nous, le reste ne nous regarde pas!
La fenêtre ouverte embaume les roses évanescentes,
laissant entrer le soleil et le chant des oiseaux.....
Disparaissons sans bruit,
Laissons ces fantômes se retrouver.....
Ils ont devant eux l'éternité pour s'aimer.....
Clémentine*
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