L'étang de la Comtesse... une de mes photos bien sur*__* |
L'agnelle et le loup
Ils se sont rencontrés un matin d'automne
Sur les rives de l'étang, celui de la Comtesse
Curieux étang plein de secrets et de mystères
Où les rainettes chantent au printemps
Jouant concert bruyant dans le vent
Celui qui chante et siffle dans les branches
Offrant perchoirs et nichoirs aux oiseaux de la forêt
Le geai aux ailes bleutées, cacarde
Gardien de la forêt, dès votre arrivée, lance son cri de garde
Afin que tous les animaux puissent se cacher...
Les demoiselles ailées, jolies libellules, tout en voltige, baguenaudent
Et le loup en chasse, rôde...
Il s'ennuie, ayant perdu toute sa famille et ses amis
Devenu le dernier chasseur chassé et pourchassé de la contrée
Il est vrai que les traqueurs du comté ne lui laissent aucun répit
Flèches en carquois et arc en bandoulière
Ils parcourent la forêt, car l'abbaye de Chaumousey ils devaient protéger
Mais le loup se moque bien du prieuré
N'ayant aucune envie de prier
Il cherche son déjeuner, de préférence
Chair fraîche et bien tendre...
L'agnelle s'est égarée,
Trouvant plus agréable les chants de la forêt
Que le vert des champs où sa famille broutait
Elle chemine tranquillement dans les bois...
Mais déambuler ou chasser, cela donne soif
Voilà pourquoi, sur la berge du bout de l'étang
Venus tous deux s'abreuver,
L'un venant de rive gauche, l'autre arrivant de rive droite
Museau à museau, ils se sont retrouvés
L'agnelle n'ayant jamais vu de loup ne se trouva nullement apeurée
Et le loup, solitaire affamé, la toisant, n'en ferait bien qu'une bouchée...
Mais...
Il faut que je vous confie un secret...
Sur l'étang, les demoiselles ailées ne sont que de minuscules fées
En conciliabule, elles ont décidé qu'en ces lieux et cette si belle journée
Rien de cruel ne pouvait arriver
Rien de cruel ne pouvait arriver
Unissant leurs pouvoirs, elles se sont misent à chanter,
À tourbillonner et virevolter au dessus de l'étang
Brandissant à l'azuré du ciel
Baguettes magiques à la douceur de miel...
À tourbillonner et virevolter au dessus de l'étang
Brandissant à l'azuré du ciel
Baguettes magiques à la douceur de miel...
Un murmure cristallin parcouru l'onde qui se mit à frissonner
Alors, face à face, longtemps, longtemps, comme pétrifiés
L'agnelle et le loup se sont regardés
Puis, doucement, se sont apprivoisés...
Depuis ce jour, quand l'automne revient après l'été fatigué
On peut les voir se sourire, se mirant dans les eaux insolites de l'étang
Sous le regard bienveillant d'étranges libellules chantonnant dans le vent...
Clémentine*
Clémentine*
27/09/18
Rien que des mots glissants sur les nuages