17 sept. 2018

Un col, La Chapelotte, tenir ou mourir...1914/1918


                                       Un col, La Chapelotte, tenir ou mourir...1914/1918

la roche gardera à jamais la tristesse dans ses replis de granit
                                         Un col, La Chapelotte, tenir ou mourir...1914/1918



Il est des endroits ou toujours planent les âmes des hommes qui ont, de gré ou de force participé à celle que l'on appelle "la Grande Guerre" celle que j'appelle la dévoreuse, dont la force a dépassé le courage et l'abnégation des Hommes.
Nous reste pour nous souvenir, des endroits de vestiges, de recueillement, des traces de vie et de mort ne dépendant que de fraction de seconde, celle de chance ou de malchance pour ses Hommes

A leurs Mémoires,  notre devoir de nous souvenir...



Mais je sais

Qu'il y aura toujours quelqu'un comme moi
Pour caresser les pierres et ressentir leurs émois
Pour ne pas oublier la peur et le sang
De ces soldats, qu'ils soient français, allemands
Ou venus de lointains continents
La "Mondiale" a malmenée tous ses enfants

Errer à pas silencieux dans les tranchées,
Imaginer les hommes courbés
Les voir courir sous des déluges de feu et de mort
Ils n'ont pas le choix, l'hiver, la boue, le froid,
Et cette terreur qui ne les quitte pas

Certains jours de grands vents résonnent encore
Du bruit assourdissant du canon et de la mitraille
S'insinue entre les branches l'écho de hurlements
Envolés de ce mont de la Chapelotte, il y a plus de cent ans

Arpenter ces lieux de forêt qui ont retrouvé la paix
Ou chaque nouvel arbre se nourrit de leurs chairs
Descendre dans les abris enfouis sous la roche
Lugubres refuges quand trop fort grêlait la mort
Parcourir des boyaux, creusés à cœur de montagne
Protection de roc aux déluges d'obusiers et de mortiers
Toucher ces parois à pleine main ou du bout des doigts
C’est ressentir leurs peurs de ne plus jamais revoir leurs toits

Ne vous-y trompez surtout pas

Ces hommes pleins d'allant et de courage
Se battant pour leurs pays et leurs vies
Trainaient aux fonds de leurs tripes
Cette invisible peur de mourir
Venue de leurs pires cauchemars d'enfants
                                               
Sur ces crêtes de barbelés et d'horribles pièges
Sur ces crêtes devenues tristes cimetières
Sur ces crêtes ou l'on ne peut que frissonner
A la pensée de ses hommes qui n'avaient rien demandé,
A qui on a pris jeunesse et vie de liberté
Pour en faire corps brisés, âmes meurtries à jamais
Où les "Disparus" aspirés par la mort et la glaise
Dormiront sans retour
Nimbés de leur bravoure.


15/09/2018


 
 Coté allemand, un véritable labyrinthe avec entrée et sortie très éloignées l'une de l'autre


Coté français on creusait tout autant...



Plus profond on creusait, plus de chance de survivre...




Les arbres ont pris le temps de repousser, ce que voyaient les soldats abrités dans ce trou  était tout autre...





la trop célèbre queue de cochon... peinte en jaune maintenant...
Celle-ci prouve la violence des combats





La nature se bat pour reconquérir ces endroits... comme un maquillage sur une plaie béante

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