17 déc. 2019

Mots en coeur au coeur de mots




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Mes mots
Chercher refuge dans les mots
S'emmitoufler dans leur douceur
Se réconforter de l'amour qu'ils partagent
Se lover dans les rêves qu'ils vous proposent
Se maquiller de leur tendresse toujours offerte
Se baigner dans la magie de leurs voyages
S'amuser de leur espièglerie
S'enivrer de leurs folies
S'aimer pour aimer
Mes mots

laissez-vous emporter par eux et voguer avec moi par de-là les nuages

 ☁︎☁︎☁︎☁︎☁︎☁︎☁︎

 Clémentine*

image du net www.photofunky.fr

13 déc. 2019

Trésors de glace du lac (Bouzey) un conte pour Noël*__*













Quand la Reine des glaces, entraînant avec elle le froid dans son manchon, survola nos belles Vosges, quand de fatigue elle chercha un endroit pour reprendre son souffle de givre, respirer l'odeur de nos sapins, son regard fût attiré par le lac... Pourquoi ne pas se reposer ici... Elle venait de si loin et voyager sur des flocons de neiges attelés à une bise glacée n'est pas si aisé que cela...

 Elle voulait tout voir, tout ressentir de ce nouveau pays qu'elle traversait en son ciel... Elle n'était pas d'ici cette jolie reine aux cheveux d'or et au doux au prénom de Ladysnow, elle venait du pays d'Andersen... Je l'ai déjà croisée dans ma jeunesse, elle vivait en ce temps-là dans les pages d'un magnifique livre de contes enneigés, aux images somptueuses qui me faisaient rêver, maintenant, je comprends pourquoi sur ses pages, elle me souriait... elle savait qu'un jour, dans le futur, nos chemins à nouveau, se croiseraient...

Elle me sait rêveuse, amoureuse du beau, du tendre et de l'intemporel, de l'étrange n'étant jamais surprise. Elle dormait près de moi, sur mon chevet, quelquefois sur mon oreiller quand je m'endormais trop tôt pour ranger mon livre, absorbée jusqu'à l'endormissement par ses aventures, déjà, la nuit elle voyageait en mon esprit, y semant des étoiles pailletées, lovées en un tout petit nid douillet, ces étoiles se réveillent de temps à autre, malgré les années, elle y a insufflé ce don de voir ce que les autres ignorent... de reconnaître les êtres cachés en souches, en racines, en mousse, de pierre ou de glace, transformés...

Ce matin-là, en me réveillant, j'ai tout de suite compris qu'il se passait des choses étranges, alors, sitôt mon café avalé, j'ai chargé fébrilement mon sac spécial rando-photos, et bien emmitouflée, bottée de caoutchouc, je suis partie en direction du lac de Bouzey... pourquoi des bottes en caoutchouc par ce froid, elle a des après-ski bien plus chaud pensez-vous, simplement mon ressenti des choses est meilleur quand je fais corps avec mon lac, quand mes pas s'enfoncent dans son sable mouillé et mouvant, tout change, mes photos deviennent vivantes, l'eau glousse de plaisir à chaque avancée, elle n'a plus aucune envie de tricher et me laisse voir et entendre tous ses secrets...


De loin, j'ai reconnu son parfum, celui qui vous chatouille les narines en vous donnant envie d'éternuer... parfum d'hiver, parfum poivré, son parfum préféré, celui qui la précède et la suit comme une écharpe de soie emportée par le vent, parfum piquant comme son humour, frais comme sa tendresse, inoubliable comme sa beauté...

Elle est là... je remonte mon écharpe et cache mon nez, pour éviter d'éternuer et de faire fuir ce que je voulais voir, j'arpente le rivage, côté sauvage, celui qui longe la forêt, je l'entends fredonner dans les branches, son rire ricoche sur ce qui était avant son passage, le lac... maintenant univers glacé plein de sa fantaisie, elle a embellit les rives en pointant son index sur mes racines, tout est devenu paysage de rêve, paysage glacé cachant d'infini trésor sculpté par son envie, je sens sa présence amusée, vêtue du reflet de la petite danseuse du bout du lac, en tutu argenté, chaussée de ballerines,  cheveux au vent-volant, sur la pointe des pieds, elle glisse sur l'onde, sa voix cristalline effleure les joncs, joue dans les branches nues des arbres, sifflant comme le merle ébahi  de tant d'audace... Elle est venue, n'apportant que beauté, faisant revivre ce vieux tronc immergé en magnifique destrier ne tardant que peu à se réveiller, prêt à se relever et s'élancer avec elle pour l'accompagner dans le gris d'un ciel de neige, elle rit de ces facéties et de son pouvoir de donner vie aux vieux troncs usés et fatigués attendant la fin de leur vie dans le lac, noyés.

Pour quelques jours encore, elles leur offre piédestal de glace , s'amuse du regard surprit de ce babouin, le torse bombé, les quatre pattes dans la glace, cherchant par où s'échapper, elle lui donne en compagnon, pour qu'il ne trouve le temps long, un magnifique éléphant, barrissant dans le vent, merveilleuses statues éphémères du lac...

D'un œil malicieux, elle encharpe les aulnes de froides collerettes clinquantes en chantant "vive le vent" trouve drôle d'emperler de diamants venus d'ailleurs les joncs pensant leurs derniers moments arriver,
elle n'oublie rien ni personne, la voici qui commence  à me transformer en bonhomme givré, il est temps pour moi d'aller me réchauffer...

Avant le petit matin, la petite danseuse retrouvera sa place au bout du lac, Ladysnow, en riant remontera dans son traineau pour aller plus loin encore, surprendre d'autres coeurs tendres de sa magie glacée...
Les yeux larmoyant et le bout du nez gelé, je reprends le chemin en sens inverse... j'ai retrouvé mes huit ans et son sourire sur papier glacé...

                                                                 Clémentine*



D'ici peu, ce magnifique destrier va se réveiller...  CH
















Mister Babouin bien loin de son pays...  CH
Et son ami Barry'ton l'éléphant   CH






Les diamants du lac...  CH

Collerettes glacées en écharpes somptueuses...

En 2016, il y avait trop d'eau dans mon lac... que vite elle revienne pour que mes monstres du fond du lac retrouvent paix et sérénité, ce que je vous souhaite à tous pour Noël...*__*

1 déc. 2019

Rêverie au gré de mon ciel

Voguent dans les branches de mon chêne les âmes d'Artistes aux couleurs du temps





J'aimerais être Van Gogh
Sublimant le fauve de mon chêne
Une touche de Renoir
Pour ne plus craindre le noir

Monet me guiderait de sa main
Pour accrocher aux branches mon destin
Avec Picasso, je ferais le grand saut
Acrobate bleutée, aux nuages donnant l'assaut

Folâtrant, dans les cieux, en curieuse destinée
Soyeuse écharpe de tendresse 
Tissée en brume de rosée
Posée par un Cézanne, dans ma région égaré

Ma pointe de folie, une pincée de gris souris
Tracé en pinceau de moustache, par le marquis de Dali
Un azur en éblouissant pointillé
Par l'âme de Pissaro, délicatement ciselé

Utrillo  en maîtres des nuages
Étirerait en mon ciel si peu sage
Ribambelle moutonneuse
Exquise accalmie doucereuse

Mon ciel est lumineux
Pastel pour gens heureux
Ce matin, Ils se sont tous retrouvé
Pour peindre mon ciel en douceur irisée

Prière tendrement déposée
Au soleil levant, un matin de gelée...

Clémentine*