Quand Bouzey pleure ses larmes,
Ses barques meurent sans vacarme
Sur la vase craquelée, asséchée
Traînent leurs carcasses fatiguées
Au milieu des joncs à la belle allure
Cachent leurs meurtrissures
Mes araignées de bois, toutes étonnées
N'en finissent de se recroqueviller
Elles savent que ces temps sans eaux
Pour elles sont risqués
Les trop curieux les prédateurs,
Les vandales et les destructeurs
Vont s'en donner à cœur joie
N'écoutant, ignorant
Oubliant, que toutes ces belles centenaires
De la beauté en leurs racines
Hurlant dans le vent leurs souvenirs
Celui d'un temps d'avant
D'un temps ou ce lac était prairie
Ou gazouillait le ruisseau d'Ambafosse,
Animé de rires et prières des jeunes nonnes de l'abbaye
Vers leurs cimes,
Envolée de rêves d'un pâtre mâchouillant une brindille
Nonchalamment étendu sous leurs ramures
A surveiller un maigre troupeau
Paissant au silence égayé des chants d'oiseaux
Et je pleure mes racines...
Clem*
Septembre 2020
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