30 sept. 2022

UN MONDE RÊVÉ (participation mudaac Vosges)

 


                                                                                                                                                     CH

Un monde rêvé

Serait un monde ou chacun de nous

 sur notre vieille planète, pourrai prendre le temps

Le temps de rêver d'un bel univers

 Ou partage et bonheur serait réalité,

Mais pour y arriver, il nous faudrait tous rêver

 De cette fabuleuse chimère au même instant …

Ce qui devient un autre rêve...

Clémentine*

30/09/2022





28 sept. 2022

La gitane de la fontaine (sur les hauts d'Epinal)expo O'Nature'Elle)

 






C'est une fontaine cachée au profond d'un bois
Sans cesse vous offrant l'aubade des perles de sa source
Les brodeuses de la nuit, délicatement
Ont ourlé de dentelle les pierres moussues
Les feuilles d'automne ont trouvé jolie prison

Se reflètent dans ses eaux les arbres dépouillés
Ombres noires agitant leurs bras dans le vent
Créant sarabande endiablée, 
Attendent impatiemment sa venue...

Sa robe verte virevolte au fond de la fontaine
Je n'entends le claquement de ses paumes ni de ses talons
Je ne vois son visage ni ses cheveux
J'imagine son air grave et ses yeux de jais

Elle cache sa tristesse dans la dentelle des fées
Mais toujours continue de danser
De danser 
Encore et encore de danser
Mais pour qui danse-t-elle
La gitane à la robe couleur d'espérance

Pas loin, dans un siècle de grande souffrance
Là venaient mourir les pestiférés de ma ville...
Clémentine*

poème accompagnateur de mon expo photos octobre 2022




en 1631 et 1635-1636 la peste tua à Epinal en quarante semaines (devenu lieu-dit maintenant) les 9/10ème de la population



27 sept. 2022

RÊVER COMME DALI... ( Défi O'Nature'LLe, octobre 2022 )










Rêver comme Dali
À planter jardin fleuri
Au milieu de nulle part
Égaré dans une mer de rêves
Caché sur l'isle  Tendresse
Ou seuls cœurs aimants foulent son rivage
 
Sur cette terre d'ocre aux senteurs d'iode
Le bouleau y égale le chêne et le pin
Bruissent les pétales d'étranges fleurs surannées
Plantes égarées ou tendrement façonnées ?
Qui le sait, comment le savoir si vous ne savez rêver

Dali aimerait cette isle aux caresses de miel
Si douce, si belle O' natur' Elle   

Clémentine* 27/09/2022




prête pour l'expo, surtout prête à donner envie aux enfants de faire des décors uniquement avec ce que l'on trouve en balade*__* aux visiteurs de trouver ce que j'ai pu utiliser *__*


isle, mot ancien de l'ile
                                                                                                                      
























23 sept. 2022

Dona Marinera... la Vénus de Lloret Del Mar






Elle tend ses mains vers les flots
D'espoir son cœur au marin
Elle attend le retour des bateaux
D'espérance aux vagues jette son sourire d'airain

*
Son visage est serein,
Son air sans chagrin

*
Juste elle est là, à regarder la mer
Le ballet des lames à la roche-mère
Tourner lentement autour de son corps
Caresser son galbe, ses formes en accord

*
Entre ses bras je vois le monde
En transparence, douce féconde
Celui qu'elle berce doucement
 Quant tous dorment béatement

*
Certaines nuits, sous les étoiles
Elle descend de son piédestal
Virevoltent ses formes sensuelles
Femme elle est, et elle est belle

*
Elle sourit aux cadenas des amours naissants
Caresse  de ses cheveux les nuages et  le vent
Puis doucement au petit matin,
Reprend sa place, offre ses mains
Au soleil, à la vie, à l'espoir du marin...

*
Elle, Dona Marinera,
Jolie Vénus de Lloret del Mar

*
Et puis...

Surtout, n'oublie pas...
 Regard sur l'horizon porté... 
Caresses sur ses pieds données ... 
Rêves exaucés....

*
Clémentine*
20/11/2014


4 juin 2022

Une histoire de Souricette (pour les petits) temporairement ici, le temps de l'heure des contes {*__*}

 






 Une histoire de Souricette ,



Souricette est une petite souris bien curieuse, toujours à courir partout, à escalader un caillou ou sentir une fleur, grignoter une fraise...elle adorait discuter avec les papillons, leur enviait les couleurs jolies de leurs ailes et leur liberté de voler, elle, petite souris grise de la ville devait toujours faire attention au chat d'Antoine, bien trop curieux et surtout bien trop gourmand!
Toujours elle se cachait dans les herbes du jardin d'Antoine pour que le chat ne la voit pas, et surtout elle avait appris à courir vite, très très vite s'il la voyait! 
Cette après-midi, Antoine s'est installé dans le jardin avec sa peinture et ses feuilles, il veut offrir un joli dessin à sa maman,
Pour commencer, il ouvre tous les tubes de peintures, ses teintes préférés, le rose, le vert, le jaune et le noir, son dessin va être bien joli...il s'applique et dessine en tirant la langue, son pinceau se promène sur la feuille et forme de jolies fleurs, il observe une tulipe, cherche le rouge  mais un appel de sa maman venant de la cuisine... Antoine, viens goûter! le petit gourmand file en abandonnant tubes et  pinceaux...
Mademoiselle Souricette qui l'observait sort de sa cachette, sans faire de bruit, sur la pointe de ses petites pattes elle se dirige vers la boite de peinture posée grande ouverte sur la pelouse, curieuse et coquine elle ne peut s'empêcher de'escalader la boite puis de sauter sur les tubes de couleurs, ho! c'est amusant ce dit-elle en riant!(avez-vous déjà entendu une petite souris rire?) les couleurs sortent des tubes et font de jolies taches , comme c'est drôle se dit-elle  tout en sautant sur tous les tubes! bien-sûr les couleurs s'en échappent encore plus en formant de jolis cordons colorés et bien évidemment, elle s'en met partout! on dirai un arc en ciel! mais la voici qui se roule dans le vert, à t-elle une idée en tête? vous devinez?
 Dans sa petite tête de souris, elle se dit.. si j'ai la même couleur que l'herbe, le chat ne me verra plus! et puis l'odeur de la peinture est moins agréable que l'odeur d'une souricette! elle rit notre petite souris, se met un peu au soleil pour sécher et attend le chat... justement, le voici qui arrive... elle a des frissons notre Souricette verte avec des pointes de rose sur son dos, de jaune sur ses pattes et un peu de noir sur les oreilles, elle ne ressemble plus du tout à une Souricette et s'installe sous les tulipes...
 Le chat se promène, passe près d'elle, regarde un caillou, se couche dans l'allée et étire ses pattes en baillant, chasse une mouche... Souricette tremble un peu, on ne sais-jamais... mais  le chat s'endort, il ne l'a ni vu ni sentie! et la coquine, toute contente ose même lui tirer les poils de ses oreilles, et toucher sa moustache! puis se sauve, mais dort toujours... chouette pense t-elle, je vais pouvoir rester dans le jardin même si le chat est là! 
Elle a passé tout l'été dans le jardin à regarder les papillons, à sentir les fleurs et grignoter les miettes de  gâteaux qu'Antoine mangeait pour ses goûters...
L'hiver revenu, elle a retrouvé sa cachette ou elle attendra le printemps prochain pour ressortir dans le jardin en espérant qu'Antoine aimera toujours autant faire de la peinture!

Clémentine*
04/06/2022

29 mai 2022

le château secret de la princesse Oxalis...(conte pour petits et grands *__*)



CH



Une histoire de château...

C'était un vieux château, un très vieux château, si vieux que tout le monde avait oublié son existence, il était si bien protégé par les ronces, aidées des orties et des branches basses des arbres, empêchant toute envie de s'approcher de cet endroit, le lierre et le chèvrefeuille envahissaient tant ses murailles fatiguées, qu'il était impossible de savoir qu'il était là...

 Je vous avais dit que tout le monde l'avait oublié, mais pas qu'il était inhabité... comment je le sais? Je vais vous raconter, mais il faudra garder le secret...

Comme souvent, ce jour-là,  je me promenais en forêt, j'adore me promener en forêt, en respirer ses odeurs, sans cesse éblouie par les rouges mordorés de l'automne et les verts tendres du printemps, si tendre qu'il me donne toujours envie de caresser ses délicates feuilles au passage, marcher sur la mousse et écouter les oiseaux se raconter plein de choses...ils sont très bavards les oiseaux et comme souvent, de les chercher des yeux tout en les écoutant, le nez en l'air, je m'égare, maintenant j'ai mon  GPS dans mon sac à dos, mais j'essaie de me retrouver avant de l'utiliser, alors je marche un peu au hasard quand tout à coup, j'entends des rires et des chansons, chouette! Je ne suis pas perdue et proche d'un endroit où des enfants jouent, me fiant aux bruits entendus, j'avance et me retrouve bloquée par des ronces... mince, si je change de chemin je risque de ne pas retrouver cet endroit et ses rires et de me reperdre à nouveau, levant le nez à la recherche du soleil pour m'aider à trouver le nord du sud ou le sud du nord j'aperçois un écureuil, une noisette entre les dents il saute d'un branche de chêne pour passer derrières les ronces et les orties, si l'écureuil passe... c'est qu'il y a un passage... et je dois pouvoir passer.

Je continue en me protégeant le visage des ronciers et demande gentiment aux orties d'être sympa avec moi, au bout de quelques minutes, une nuée de mésanges bleues accompagnées de mésanges charbonnières, de bouvreuils, de rouges-gorges et d'autres passereaux  passent  dans un frou-frou d'ailes au-dessus de ma tête, tous avaient des baies dans leurs becs entrouverts, j'ai vu voler des petites fraises des bois, des mûres, des framboises et même des myrtilles ! trop bizarre, curieuse (non non  la curiosité n'est pas toujours un défaut!) donc, curieuse, je vais dans la même direction, les rires sont tout proches, et que cela sent bon dans ce coin de forêt, à se croire dans une pâtisserie! Plus que ce muret de vieilles pierres moussues à escalader et je pense arriver dans une clairière....

 Mais ce n'est pas une clairière, on dirait  une cour tapissée de douce mousse parsemée de petites fleurs blanches, une cour entourée de vieux murs... et dans cette cour, les oiseaux et les écureuils déposent leur butin dans de minuscules paniers d'osier... je n'ose plus bouger, ce que je vois est... incroyable! Une nuée de minuscules personnages avec des ailes de libellules s'activent en chantant, ils transportent les minuscules paniers de fruits par un passage entre les pierres, comme un petit tunnel, je reste derrière mes orties et je me pince, pensant rêver... aie, non je ne rêve pas, mais je leur ai fait peur, les voici qui filent sans bruit dans le passage, d'autres viennent en volant près de mon visage... qui es-tu? que viens-tu faire ici? comment as-tu pu passer? qui t'a montré...olala  doucement, je vais m'asseoir et vous expliquer,.. pour commencer, j'ai suivi l'écureuil, et les oiseaux m'ont intriguée, ensuite  mon prénom est Clémentine et je suis poète.... ah, me dit le plus âgé des elfes, on nous a parlé de toi, tu racontes beaucoup de gentilles choses sur nous, mais les humains à te croire sont rares, ils te prennent pour une farfelue ou une rêveuse, les humains on perdus leur âme d'enfant depuis longtemps...ils ne croient plus ni aux fées ni aux elfes... viens, nous allons te présenter à notre princesse Oxalis, elle t'attend depuis longtemps... suis nous et n'écrase personne avec tes grands pieds! ho! mais  je ne chausse que du 38... je les suis en souriant, marchant sur la pointe des pieds en  regardant bien où je pose mes baskets...

Me voici pénétrant dans un château en ruine, un bien étrange château,  fur à mesure de mes pas, les ruines se transforment , les murs retrouvent leurs forces et leur beauté, la tour à créneaux à l'air immense,  le pont levis est baissé,  il enjambe un fossé d'eau cristalline ou nagent des cygnes bleutés, je n'avais jamais vu de cygnes bleutés...ils sont fiers et majestueux, me regardant à peine, je n'ose leur parler de leurs cousins qui eux sont blanc et glissent sereinement sur les eaux de Bouzey. et quand je relève la tête, je me retrouve dans la cour d'un magnifique château et je suis accueillie par des elfes heureux, chantant et riant aux éclats, ils entourent un trône fait de fleurs de toutes les couleurs, la princesse  Oxalis à l'air d'une géante au milieu de ses sujets ailés, eux, se moquent bien d'être petits, avec leurs ailes ils vont où ils veulent sans fatigue et surveillent facilement la forêt, en avez-vous déjà vu? Il faut bien observer et ne faire aucun bruit pour espérer les apercevoir*__*! 

la princesse Oxalis, vêtue d'une longue robe couleur émeraude, assortie à ses yeux est bien jolie, ses pieds sont chaussés de pantoufles de soie, cadeau des papillons et des araignées, sa longue chevelure rousse est parsemée de petites fleurs blanches, ce sont ces petites fleurs qui ont donné son nom à cette jolie princesse.

Elle m'invite à m'asseoir sur un banc de fleurs qui vient d'apparaître, comme par enchantement... elle n'est pas qu'une princesse, je suis certaine que c'est aussi une fée... elle me prie de patienter un moment, le prince n'est pas encore revenu de sa visite au château des mares...

*le château des mares?

Oui me répond-elle avec son joli sourire, ici vous êtes au château des fleurs,

*Il y a d'autres châteaux dans la forêt?

Bien sur me répond-elle en riant, comme si cela était normal.
Un château par forêt dans les vieilles forêts, cela a toujours été ainsi, mais il y a beaucoup moins de forêts anciennes qu'avant...vous détruisez beaucoup et ne prenez pas assez soin de la nature et nos elfes on bien du mal à réparer vos bêtises, comme celle de venir avec des engins bruyants qui détruisent tout sur leur passage et font peur à nos amis les animaux, grands ou petits, ou ceux qui font du feu sans vérifier si cela n'est pas dangereux... il y a aussi ceux qui arrachent plantes rares ou fragiles, cassent les branches des arbres rien que pour s'amuser... Vous avez oubliés que la forêt était vivante ...

La princesse à les joues rouges, je crois qu'elle est un peu fâchée contre nous... mais aucun mot méchant ne sort de sa bouche... ses mains crispées sur le velours de sa robe, elle continue...

Le prince du château des rochers se plaint d'explosif pour lui voler ses pierres, celui du château des ruisseaux à peur pour ses poissons,  ses grenouilles et ses libellules à cause de la pollution, la princesse du château des papillons a perdu tellement d'amis qu'elle pleure au moins deux heures par jour pour remplir la fontaine magique où ils viennent reprendre des forces... il serait temps que vous fassiez attention à nos...à vos forêts... 
Oxalis regarde le soleil et murmure...il se fait tard, il ne rentrera pas ce soir, et château des fleurs doit à nouveau se cacher quelque temps, il faut repartir Clémentine, mais avant, reprend toi aussi des forces... D'un geste gracieux elle fait venir les elfes volants me présentant nectar de fleurs dans une feuille de renouée en forme de cornet comme ceux des glaces à la fête foraine, sur la mousse,  un régiment de petits mitrons arrivent, ils sont plus d'une centaine pour porter un énorme plateau au vu de leur minuscule taille, un plateau recouvert de minuscules tartelettes embaumant l'air d'une odeur délicieuse ...

Quand je me suis réveillée, j'étais allongée sur la mousse... une fleur blanche piquée dans mes cheveux...ai-je rêvée? Pourtant, il me reste ce goût de tartelettes en bouche , quelques miettes et cette tache de framboise sur mon tee-shirt.... et ce message pour vous...

Je vous le lis...

Respectez et prenez soin de nos forêts et de toute la vie qui peut s'y cacher,
dans ses ruisseaux, ses arbres, ses buissons, ses taillis et ses fougères... 
          Vous ne pouvez vivre sans la forêt...
               Elle ne peut vivre sans votre aide et votre respect.
Princesse  Oxalis du château des fleurs.

                                                         


Clémentine*
29/05/2022




24 mars 2022

Fin d'hiver en pays d'Ukraine (mars 2022)




Le visage de la guerre de Salvador Dalí
Visage de la guerre,  peinture de S.Dali*


Fin d'hiver en pays d'Ukraine
La neige ne cache plus rien
Le printemps meurt avant le printemps 
Il meurt avant l'heure comme la liberté de ce pays
Il disparaît comme les morts sous les décombres 
Cratères béants se creusent en  terre d'Ukraine
Chape de plomb s'insinue dans les âmes et les coeurs
La pluie devenue grise ne délave que peurs et tourments
Le vent se désole de ne souffler qu'odeurs âcres
Le soleil, tristement n'éclaire que villes meurtries
La lune, honteuse, pleure ses étoiles rougies de sang 

Néanmoins
Le courage des hommes et des femmes ne vacille pas
Pays libre, ils veulent le garder libre pour leurs enfants

Mais
L'Homme de la terre ne reconnaît plus ses frères
Ceux qui oublient si facilement qu'eux aussi sont pères,
Frères, enfants de parents, lignées de grands-parents
Qui ont subi, il y a quelques décennies les mêmes tourments

Comment des millions de gens
Ne peuvent faire entendre raison à un seul,
Un seul se moquant éperdument de la richesse de toutes vies perdues dans le sang
Vies venues de tout pays, athées ou de toutes confessions
Des vies trop jeunes où trop âgées pour finir comme il en décide sans l'ombre d'un remords...
Nous restons sans voix ou hurlons de douleur et de fureur
Mais rien n'effleure son cœur, rien ne touche sa raison, 
Rien ne l'émeut que sa mégalomanie...
N'a-t'il pas compris qu'il partira lui aussi sans rien
Ne laissant qu'un nom en synonyme de fléau, de mort et de honte....

Clémentine*24/03/2022
  
*image blog Pimido.com



9 mars 2022

Qu'est devenu la journée de la femme en ce 9 mars 2022 ?





                                                                               *





Aux larmes des matins
Coule leur désespoir

Aux armes du chagrin
A pleurer dans le noir



Les hommes n'apprendrons donc jamais du passé...

Clémentine* 09/03/2022



*  Par Papamanila — Photographie personnelle, CC BY-SA 3.0,                                      https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9469068

13 févr. 2022

Les bateaux de Louis... ((Renault) quelques images de Chausey en partage*_*



La rouille, oui, je la trouve et la trouverai toujours belle, elle sait conter les histoires des jours d'avant et là, c'est celle de Louis Renault qu'elle me dévoile, il n'aimait pas que les voitures et les avions, les bateaux étaient son jardin d'éden, son coin secret sur la petite île de Chauzey...

Sous un ciel morose, la crique, illuminée par les genêts, voiliers colorés et barques blanches attendent, plus ou moins bien calés sur le sable vaseux où serpente, tel un ru de montagne, un ruisseau  d'argent reflétant les nuages pressés de parcourir le ciel de Bretagne... il faut prendre le temps de regarder, de respirer  avant d'aller au devant de ce grand portique de pierre... que fait-il là? 

 Treize heures trente...déjà!  nous avons débarqués tôt ce matin  sur l'île et notre estomac demande pitance après quelques heures de découverte de Chauzey, l'île n'es pas grande et nous avons décidé de n'oublier aucune une parcelle de ce petit joyau de l'océan... 

Repas pris en terrasse, face à l'océan... au-dessus du petit port, un simple embarcadère noyé par les marées montantes et laissant pendues comme misère, algues et mousses quand les vagues viennent se rouler sur les rochers de défenses de l'île...

  Trésors ramenés par les nasses vues ce matin nous on fait plaisir à la pose repas... langouste fraiche... la journée sera trop courte, vite un café et nous repartons sur la droite de l'île puisque la gauche a occupée toute notre matinée en crapahu sur les rochers, suivre le fronton de l'île se mérite, c'est magnifique...

Le vieux pêcheur m'observe, l'île est petite, mais peu traine autour de ces carcasses béantes exhibant antiques moteurs rouillés dans cette petite crique cachée derrière les rochers... Il porte vieille vareuse rouge et la casquette des vieux loups de mer... Il ne renie pas ses origines et j'aime ça, il en est fier et il à bien raison...

Vous voulez savoir pour les bateaux? ...
Ils ont une histoire?     Oui je veux savoir...

À mon oui, son visage buriné arbore sourire et il commence à me raconter... il est venu en 1920 avec son épouse visiter l'île, il en est tombé amoureux, a racheté le château vu ce matin,(ancien fort du XVI) qu'il a restauré. Ici, c'était son garage à bateaux où il expérimentait et profitait du calme de l'île, les deux bateaux sont les siens, ils dorment là depuis les années quarante dans le respect des pêcheurs Chausiais dont il appréciait la compagnie, le Gagne-Petit...premier bateau à moteur de l'île , grâce à lui... le vieux pêcheur souri... il doit penser à son grand-père lui racontant l'histoire... N'est-ce pas le plus beau cadeau que cette transmission de bouche à oreilles...

Je vais vous dire aussi qu'il était un homme généreux avec les habitants, il a fait bâtir les petites maisons au centre de l'île pour les pêcheurs, il aimait leur compagnie et les gens lui rendaient bien, pas de chichis ici, il était lui-même, ne prêtez pas l'oreille aux ragots des Parisiens... un petit sourire en regardant les squelettes rouillés... je vais vous laisser visiter notre île, elle est belle hein... allez aussi du côté des carrières de granit, de là sont né le parvis de Notre Dame de Paris et une grande partie du Mont ST Michel, à la sueur des hommes... je suis bavard ma p'tite dame, merci de m'avoir écouté... merci de m'avoir raconté... des sourires en connivence, je suis certaine qu'il sait qui je suis et moi je suis certaine qu'il est digne héritier de marin Chausiais...

                                                                         Clémentine*

                                                                           Août 2021

Merci Anaïs qui a eu la patience d'attendre la fin de cette discussion. *__*


                                                             Arrivée à marée basse...


bain de pieds à marée haute...

                                                     


     

oui c'st par là!


comme le visage sculpté par les ressacs, d'une femme de marin pleurant son non- retour

Suivons  le chemin... sa monte, sa descend...pour mieux remonter...







croisée sur notre chemin, la maison de Marin Marie, peintre de la marine et poète, lui et Louis se sont sûrement retrouvé pour discuter... ont-ils refait le monde à leur façon?
                                         demoiselle mouette surveille... qui...quoi...moi?



                      Vivre sur un caillou ne se fait jamais sans confier son âme à qui de droit..



             Sur le clocher les mouettes se reposent et la caravelle se laisse porter par les vents...


                                         le"château" de louis et "sa" crique...






                            Comment deviner les trésors cachés derrière la barrière rocheuse...sous la maison des gardes côtes, le portique de pierre, ce qu'il reste du hangar...























                   Surveillant la rouille, le fantôme du marin a tourné sa tête vers moi... le voyez-vous? 
                                                   oui j'ai répondu à son sourire*__* 



                                      Squelette décharné termine sa vie tranquillement



Je sais, la pancarte dit... mais ce n'est pas pire que les forts éboulés non ?*__*chut...on y va...
























                                                   cela valait le coup non ?





                                                 Serré De Rivière présent sur l'île...


                                                  les embruns offrent belle rouille...


                                                            la beauté de l'île est partout...






                                        Trésor de pierre ne dure qu'un moment....


                      La Crique et le hangar à bateaux de Louis... ce qu'il en reste...


                                               Ciel et nuages... cadeau! *__*



                               un air de campagne au centre de l'île.... pas de vache mais quelques chèvres







tas de granit attendant... mais plus personne ne vient les chercher, pourtant, le Mont ST Michel et le parvis de Notre-Dame de Paris sans eux ne serait pareil...













27 janv. 2022

Quand se meurent les fenêtres...








Quand se meurent les fenêtres
Celles aux vieux vantaux de bois
Laissant trop souvent passer le froid
Trouées d'antiques demeures, 
Elles m'accrochent, m'interpellent
Chuchotant dans le vent, me racontent le temps
Celui des petites gens rentrant des champs 
En se frottant les mains se réchauffaient
Famille réunie près de la grande cheminée
Du temps ou les villages vivaient
Ou le charron sur les roues, travaillait
Les lavandières au lavoir se retrouvaient
Les enfants chaussés de sabots couraient
Derrière les chèvres, ou les poules s'échappant,
 De ces fenêtres s'évadaient l'odeur de la marmite,
Du pain recouvert de confiture attirant les abeilles
De la voix d'une mère fredonnant vieille ritournelle
Rejointe par celle d'une blonde et jolie jouvencelle
Point à point patiemment brodant son trousseau, 
Il y aura rires et joie au village bientôt

Les fenêtres ont tant de choses à  raconter
Sur leurs laborieux ou doux passés
Guettant le facteur venant à pied
De village en village portait nouvelles et courrier
Prenait le temps de discuter, de se réconforter
Devant gnôle, verre de vin ou café
Il était le moyen le plus sûr de savoir
De ce qui se passait en ville où dans les autres villages ...
Derrière le rideau crocheté, pépé le guettait
Il allait enfin savoir...
Mémé, elle, ouvrait grand la petite fenêtre de la chambre
Et laissait respirer le plumon au soleil levant
Si les fenêtres aux petits carreaux de verre mal dépoli
Pouvaient raconter tout ce qu'elles ont vu passer ou caché...


Quand se meurent nos fenêtres des campagnes, se meurent avec elles notre mémoire...

Clémentine*


*une histoire de facteur sur les hauts de Remiremont*__*

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