25 nov. 2017

collé... serré...



                                                                     Collé...serré...




Collé... serré...
Tout un mois, que toi et moi
Collé... serré...
Belle osmose toute en émoi

Mais l'été finissant
Lequel des deux va de l'autre se lassant
Ne pleure pas,
Mais je vais me passer de toi
Tu n'es pas fait pour le climat de mes Vosges
Enfermé par crainte du froid
Tu perdrais de ton charme petit-bourgeois

Nous laisserons un peu de nous sur le sable
Nous garderons le goût du sel,
Et les regrets partagés
De quitter ces iles ou nous avons tant rêvé...

Je vais t'abandonner
Toi qui a connu avec moi le danger
D'un hors-bord trop rapide
Nous ayant copieusement aspergé
La traversée de roches en ile
Sous un chaud quarante degrés
Tu as apprécié comme moi
Le bleu du lagon en récompense
Bien sûr, souvent j'y repense
Je t'aimais alors
Toi, toujours collé à mon corps
Mais voilà, amour d'été ne dure très longtemps
L'année prochaine la mode changera, et toi...
De mon dressing tu valseras !

J'entends votre question... mais qui est-il ?


N'avez-vous pas reconnu mon maillot de bain !







Clémentine* 
Souvenir de Malte...18/08/17.





21 nov. 2017

Rêves de Capri

                                                                        

                                                                      Rêves de Capri



J'ai des rêves de Capri
Cette ile ou jamais rien ne finit
J'ai en mémoire la grotte bleue
Souvenirs de jours heureux
J'ai dans le coeur la via Romantica
Sur le chemin di Matermania
J'ai dans les yeux
Des paysage aux parfums merveilleux
J'ai dans la tête
Cet accent chantant sans pareil
J'ai sur ma peau le vent du large
Songe tatoué sur mon épaule en marge

J'ai des rêves de Capri

J'aurais toujours des rêves de Capri...

Clémentine*
21/11/17


image du net

14 nov. 2017

Contes et légendes de mes Vosges...La babouche de Baugrichon


La babouche de Baugrichon




Une babouche...
Comme cela est étrange
Une babouche dans ma contrée...

Revient en ma mémoire des histoires, dans ma jeunesse contée...



Dans un passé lointain
Étaient venus en notre haut pays vosgien
trois génies de première catégorie
Ils avaient mission d'obtenir
Afin de monter en grade sur l’île de Chergu'yr
Où ils espéraient couler des siècles heureux
l'hommage complet des gens de nos montagnes... 

Baugrichon était l'un d'eux
Un peu poltron, un peu grincheux...

Ce jour-là, il fuyait devant une nuée d'oiseaux,
les doux amis de plumes de la gentille  Badette,
La seule, du haut de ses dix ans à lui résister
Elle se moquait des charmes qu'il pouvait inventer
Et son intention était de tout raconter
Afin les gens de nos montagnes de ses sortilèges protéger...

Vexé des railleries sur sa personne, colportées par la fillette
Dans un sac, Baugrichon voulu l'enfermer
Il voulait qu'elle cesse de raconter 
Les maléfices qu'il utilisait 
pour arriver à ses fins à l'encontre des montagnards, 
Car il se voyait bien, rentrant sur son ile,  adulé et respecté des autres génies...

Mais...

Il avait omit, tout simplement, l'amitié des oiseaux pour Badette,
Ces amis de plumes, chanteurs et enchanteurs
Pour qui elle se privait de son pain l'hiver, cassait la glace des flaques 
Pour qu'ils puissent s'y désaltérer, elle chantait avec eux au printemps et riait au soleil de l'été en les regardant voltiger, c'est vrai, en automne, ils lui offraient mûres et noisettes, 
Elle était leur douce amie, et ils étaient prêts à tout pour la protéger.


Alors quand Baugrichon ricanant, fier de son forfait, un sac gigotant et hurlant sur le dos
 Se dirigea vers la grotte noire, là ou les trois génies vivaient depuis leur arrivée,
 En une fraction de seconde, il se retrouva cerné d'ailes en colère


Il voulut les faire fuir, criant et gesticulant, mais les oiseaux étaient si nombreux, rameuté par le cri rauque du geai 
Qu'il se trouva submergé par toutes ces plumes, il n'avait plus le choix que de détaler
 Lâcha le sac qui roula sur la mousse,
Badette s'en libéra, et tout en défroissant sa robe, elle criait... sus à Baugrichon !
Alors, il fila encore plus vite, protégeant sa tête du mieux qu'il pouvait de ses bras
Le pic-vert lui ayant volé son bonnet
Les fauvettes lui tiraient les cheveux, les mésanges lui picoraient le nez
 La chouette hululait à ses oreilles
Rouge-gorge et bouvreuil le giflaient de leurs ailes
Sa piaillait de tous les côtés
Dans sa fuite effrénée, Baugrichon ne voyait plus où il mettait les pieds
Les racines,  farceuses, ondulaient sous la mousse, il  trébucha
De tout son long s'étala, vite, se releva pour fuir plus loin encore
Abandonnant la babouche de son pied tombée...
 Tout le monde sait
Qu'il n'est pas facile de courir dans les bois chaussé de babouches !
En zigzaguant et hurlant, poursuivi des oiseaux, il fuyait dans la forêt
Dans la pénombre du bois
 Les sapins  profitaient de leurs branches piquantes pour le malmener, 
Mais surtout pour l'égarer...
Car à cette époque, les elfes de la forêt avaient mission de vite faire repousser
Brimbelliers, fougères et bruyères pour cacher aux yeux des chasseurs
Sentes crées par le passage des biches, des renards et des belettes, 
Et la multitude des Habitants à deux, quatre où six pattes, vivants là...

Et me voici, trois siècles plus tard
Arpentant mes fabuleuses forêts,
Par hasard, je l'ai trouvée, cette babouche devenue de bois
Pendant tout ce temps, 
Là où elle est tombée, elle est restée
Et depuis des siècles,
À l'ombre des sapins géants, Baugrichon cherche encore
Car un génie, dans son pays ne peut revenir
Avec un pied déchaussé...
Si un jour, dans la forêt vous croisez
Un drôle de petit bonhomme au bonnet vert et chaussé d'une seule babouche
N'ayez aucune crainte de ce génie, un peu peureux, un peu grincheux et de tous oublié
Car pour le faire fuir, comme un oiseau, il vous suffira de siffler!

Mais je dois vous avouer encore une chose, j'ai reposé la babouche au milieu d'une clairière pour qu'il puisse enfin la retrouver et dans son ile repartir, trois siècles... c'est assez cher payé, vous ne croyez pas?

Clémentine*

10 10 2017



Après cette jolie découverte de la babouche dans la forêt, je n'ai pu résister à faire une suite à ma façon de l'histoire de Badette" la fillette aux oiseaux"des nouveaux contes de la vallée des lacs" de Léon Fresse... 
je suis certaine du sourire de Léon... enfin, une qui ose encore écrire des légendes sur notre belle contrée...

14 juil. 2017

Lorraine je suis, Lorraine je reste


Lorraine je suis,  Lorraine je reste



Ma lorraine s'enchardonne
Le long des sentes, s'époumone
Criant bien fort son joli nom
Espiègle Lorraine en sabots
Retrousse bien tes jupons
Saute par-dessus les ruisseaux
D'un pas au berceau de ta Moselle
l'intrépide Demoiselle
Jaillissante entre tes sapins
Descend-donc la montagne avec elle
Toi, rieuse jouvencelle
Claque fort tes esclots sur ses galets
En chantant ta belle ritournelle
De capitaines moqueurs
Et de prince charmant
Reprise depuis toujours par les enfants
Toi, ma belle de l'Or Reine
Cueille le sadion rougeoyant
N'en n'oublie jamais sa devise
'Ne toqués mi je poins'
Maxime du roi René
A qui il ne fallait pas en compter
Comme lui, Lorraine téméraire
Toi la guerrière
Toujours fière et altière
Chante encore courtes-gueules à la main
Pour courir plus vite sur les chemins
Fi du Grand Est
Lorraine tu es
L'Or Reine tu resteras...


Clémentine*
14/07/17

Sadion = chardon en lorrain
Esclots ,courtes-gueules = sabots
Ne toqués mi je poins = ne me touche pas je pique, devenu qui s'y frotte s'y pique  

19 juin 2017

Le retard...

Le retard



 *

  Je suis en retard...

*
 Qu'importe l'heure
 Répond le coeur
Qu'importe le jour 
Surenchéri l'amour
Qu'importe le temps
Sifflote le vent
 Qu'importe les ans 
Chante le torrent
*
Il saura t'attendre...

Clémentine*
19/06/17


*image du net

13 juin 2017

Triste écriture





Apocalipsis--Pedro-Prieto-


Triste écriture

J’aimerais n’écrire que l’amour
Les sourires et les bisous
La tendresse et le bonheur
Les caresses et la douceur

Mais
Notre terre ne tourne plus rond
Entre crimes odieux et pollution
Notre monde subit d’odieux abordages
Nous reste les sourires tristes, en partage

Lui
Dirigeant d’un pays riche
Pour l’air et la misère affiche
Enclin de son grand pouvoir
Sur son visage, sourire narquois

Eux
Prônent mort et destruction
N’utilisant qu’esprits fragiles
Pour assouvir tristes illusions
D’un monde qu’ils voudraient à leur image, avilit

Nous
Comptons toutes ses vies fauchées
De par le monde, consternante calamité
Nous continuerons nos efforts
Sûr de devenir un jour ou l’autre les plus forts

Mais
En attendant…
Que deviendront nos enfants
Qui tous, haïssent guerres et misère
Ces enfants à qui nous laisseront cette terre…

Clémentine* 12/06/17  

12 juin 17

22 mai 2017

Voyage en coeur d'hirondelle


Voyage en coeur d'hirondelle

Ballet d'hirondelles
Trissantes aériennes
Virevoltantes approches de nids
Scellés aux noueuses solives du gîte

Alors

Gîtons ensemble mes belles
Jolies ailes, gazouillantes elles
Au soleil du printemps
Nous renaissons tous les ans

Revenons

Le temps des vacances
Retrouver nos amours en béances
nous dérivons de si loin
Harmonie de nos nous en appoint

Toujours

Nos tendres cœurs en émoi
Se donnent sous la chaleur d'un toit
Parcimonie de bonheur du jour
Nous aimons du printemps le retour

À notre source de vie
Nous le savons depuis toujours
c'est ici que se trouve nos amours
car il n'est qu'en cet endroit
Que nous aimons, vous, tout comme moi...

Clémentine*

22/05/17

24 avr. 2017

L’amoureux (instantané de vie)


L’amoureux   (instantané de vie)


L’amoureux…
Il a l’air gauche sortant de la pâtisserie
Une rose à la main
L’autre tenant sac de viennoiserie
Le cliché parfait
De l’amoureux que toutes l’on voudrait

Le voici sur le bitume, l'air un peu gêné
Jetant regards furtifs de tous cotés
S’il pensait passer inaperçu
Eh bien, avec moi c’est  fichu…
Le feu est au rouge
Mon esprit a le temps de cogiter…

Qui va-t-il ainsi rejoindre ?
À l’évidence, une amoureuse
  Une belle et jolie pulpeuse      
Qui a délicieuse chance
D'être éveillée par un amant
Apportant fleurs et croissants

Vu l’heure…elle se lève tard !

Jouant les grandes séductrices,
Alanguie sur son divan
Elle l'attend, patiemment
La mèche joliment décoiffée
  Bouche en cœur, regard énamouré
En aguicheuse dentelle déshabillée…   
                                                       
Ou alors, il a un truc à se faire pardonner...

Et sa femme furibonde depuis longtemps est levée
Le balai à la main, elle fulmine contre lui
Qui a surement oubliée cette date essentielle
Du jour ou dans sa robe blanche, il la trouvait si belle
Peut-être hier il a omis de rentrer
Sa chemise à l’air si fripée…

S’il espère avec rose et croissants se réhabiliter
Pour un oubli si important, ce ne serait pas cher payer …

Mais il lui manque ce sourire béat
Habituellement, aux amoureux que l’on voit
Les années ont trop vite passées
Les anniversaires il oublie de fêter…
Alors je penche pour ma deuxième solution
Il risque d’y avoir du rififi à la maison…

Clem légèrement moqueuse*__*   19/04/17