Le vieux mur et la glycine
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Quand court la glycine,
Quand d'aventure elle devient mutine
Qu'elle s'accroche en double croche
Le long d'un vieux mur chancelant,
Lui rendant pour un moment
Court moment de printemps,
Le souffle de son mystère
Et l'impression d'être très fier...
Quand de ce mauve éblouissant
Il en devient tout pantelant,
La laissant faire comme naguère
Courir, chanter et faire la belle,
S'offrant sans pudeur aux regards amoureux
Frémissante byzantine en devenir d'améthyste
Pour finir en bleutée comme paupières fatiguées,
Amoureuse toujours se souvenant de lui
Naguère en pleine force, mais toujours ébloui...
Elle pare d'aventure tous ces vieux murs,
Chantant au soleil , avec eux s'émerveille ,
S'offrant, indécente en myriade de corolles
Aux butineuses, apollons et autres éphémères,
Laissant couler en elles toutes ces petites ailes,
Elle sait que son temps est compté
Elle qui si vite à l'air d'être fanée,
De ce mauve éblouissant
Passant rondement à l'évanescent...
Quand viendra le premier vent
Ses pétales au sol tombant,
Elle fera tapis de rêve au pied du vieux mur
Qui attendra près de douze mois
Pour la retrouver encore une fois
L'amoureuse glycine, rampante contre lui
Lovée dans ses failles, s'insinuant encore
Écartant ses blessures un peu plus chaque année,
Lui, se laissant mourir d'amour pour sa belle
Laisse échapper quelques pierres un peu trop sèches
Pour qu'elle puisse s'accrocher encore plus fort....
Il était une fois, un vieux mur amoureux d'une glycine.....
Clémentine*
14/04/11
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