Les roses de Ronsard

Plaisir et désir

Tout n'est que plaisir

Tout n'est que désir,

Fouler le sable chaud,

Celui qui crisse sous vos pas

Vous transportant en Sahara...

Sentir la brise du large,

Celle qui laisse sur la peau goût de sel

À goûter, à aimer, sa peau tant désirée...

Regarder les mâts au loin...

Ceux qui vous emmène là-bas, en pays de rêves

Avec lui partir n'importe où...

Regarder les vagues mourir sur la grève,

Venant se noyer dans ces empreintes

Celle de nos corps enlacés ne pouvant se détacher...

Sourire à l'océan, sourire au temps,

Sourire aux gens, sourire au vent,

Sourire à la vie tout simplement,

Se sourire et prendre tout à plaisir,

Et pour une fois, être égoïste,

Rester là, face au vent, face à l'océan,

En oubliant les gens,

En oubliant le temps...

Balade avec les enfants(mes sixième)

Je les ai emmené dans ma forêt,

Celle qui est pleine de rêves

Si on sait la regarder !

Au détour d'un chemin

Voir l'oeil d'un lutin et son sourire mutin,

Bien sûr il faut ouvrir son coeur

Mais ça ne leur fait pas peur !

"Regarde cette racine

On dirait une fouine !

"Mais s'en est une !

Un vilain chevalier

Transformé par les fées ..."

Qu'à-t-il pu bien faire ?

Cela est resté un mystère !

Mais si les fées l'ont puni.....

Écoute.... la chanson du sapin,

Grincement monocorde répondant à la brise...

Ne brise pas ce fil soyeux !

Il conduit vers les cieux...

Caresse les feuilles, respecte les arbres

Si tu veux du rêve, ils en ont plein leur ombrage,

Prend le temps de respirer...

En fermant les yeux, on les entend mieux...

Quoi ! tu n'entends pas !

Donne-moi la main, ne dis plus rien,

Entend les oiseaux, écoute leur ramage

Ont dirait du babillage...

Tu as fait trop de bruit, le geai donne l'alarme !

Voici la forêt en émoi... chut...restons coi...

Difficile pour les enfants de se taire et de voir...

Jouons aux indiens...

Nul ne doit connaitre notre chemin....

Coulons en cette sente, comme font les lapins,

Ne laissez pas de trace, nul humain ne doit savoir,

Que nous avons parlé avec les fées,

Chanté avec l'oiseau bleu,

Vu les troncs enlacés

De lianes tendrement lovées

Et sommes tranquillement rentré

Avec un air heureux...

Balade avec les enfants...

Ils ont appris à aimer ma forêt,

La voir avec des yeux amoureux,

La respirer avec leur coeur,

j'espère qu'ils y ont trouvé plein de bonheur !

Dans mon rêve j'ai vu ...

Dans mon rêve j'ai vu...

Une piscine à la place du canal...

Long ruban bleu pleine d'enfants

Des enfants gais, des enfants riants,

Qui me donne envie de me jeter dedans

Cette piscine qui suit la route

M'emmène sur un drôle de chemin...

Je les entends rire et chanter

Je les vois s'éclabousser et plonger...

Drôles d'enfants, Dans leur dos,

Ils ont tous blanc duvet...

Ce matin , je suis allée au canal

Voir Si la piscine était bien là,

Je n'ai vu qu'une eau brunâtre

Glisser lentement comme la mort

Le long de berges verdies,

Quelques pêcheurs assis attendent,

Ont-ils l'intention de pêcher des séraphins ?

Aucun rire d'enfants ne volent par ici...

J'attendrais un nouveau rêve

Pour les voir ses enfants trop tôt partis

Vies inachevées d'anges

Vies volées d'enfants de tous pays...

Le chant des champs

Me voici bien installée

Prête à écrire, prête à rêver...

Doux parterre de fleurs mauves m'accueille

De celles trouvées dans les champs...

les grillons ont repris leur chanson..

Il ne leur a fallu que peu de temps

Pour m'adopter dans ce champs !

Dans le ciel les nuages courent,

Sur ma feuille se pose le scarabé doré...

La brise doucement me décoiffe,

Dans la haie les oiseaux chantent...

Doux plaisir d'être nus-pieds dans la prairie,

Comme j'ai bien fait de venir !

Mais il me faut déjà repartir

mon coeur plus léger partage avec le vent

Douce mélopée des herbes frissonnantes,

Ma première hirondelle vient de passer

Truissotant gaiement dans le vent

Je partage encore quelques instant

Du bonheur avec les marguerites

Je vais rentrer doucement...

Pour garder en moi le chant des champs...

Je suis comme les nuages...

Je suis comme les nuages...

Je suis comme les nuages

Je ne suis que de passage...

Poussée par les vents

Je vais au grès du temps,

Ballottée dans l'azur

Fuyant toute dictature.

je suis comme les nuages

Pas toujours très sage,

Quelque peu infidèle

A mon doux ciel Lorrain,

Lui préférant les nues

D'un petit coin Vendéen.

Je suis comme les nuages

M'étirant davantage,

Quelquefois orageux

Souvent tumultueux,

Je file sous les vents

Ne prenant garde au temps...

Je suis comme mes nuages...

Jolie nouvelle !

Les trembles disparus

Sont aujourd'hui revenus !

Fleurs tremblotantes sous le vent

Avaient disparues de nos champs.

Ma pelouse devenue prairie

Trembles frileux s'y sont inscrit

Invités par marguerites jolies,

Dans ma pelouse ont fait leur nid.

Vous n'imaginez mon sourire

Depuis si longtemps je les cherchais,

Ils sont revenus, c'est un plaisir

Emplissant mon coeur d'émoi.

Tremble tremblera encore

A la brise lorraine s'offrira

Sa tige glissant de ses entrailles

Bouquet séché restera.

Tremble , tremblotant sous mon souffle

Cet hiver près de moi

Attendra sagement le printemps

Pour revenir dans mon champ...