Un mur...
Rien qu'un vieux mur
Qui a subi les outrages du temps
Devenu tableau de tags en colère d'adolescents
Un mur qui a vu voler nos aérostateurs
Profitant du vent courant sur les hauteurs
Un mur de casernement
Vestiges de lointains tourments
Ce mur, en ce matin frileux,
Sous un ciel d'hiver si bleu
Vers lui m'a attirée
Puis, doucement, m'a murmuré...
De guerre, je suis lassé,
De graffitis décorés
Mais de grossièreté abîmé
Regarde-moi, eux n'ont pas vu, mais toi...
Tu sais imaginer le beau, tu sais comment l'admirer
N'hésitant pas à t'agenouiller dans les ronces gelées
Les doigts gourds, les yeux émerveillés...
Tu écoutes le chant du givre virevoltant des cimes ventées
Je t'ai vu tendre la main
Pour lui se laisser fondre et mourir sans chagrin
J'ai entendu ton souffle aspirer l'odeur de mes arbres tremblants
J'ai vu l'émeraude de tes yeux pénétrer mon trou béant
Pour toi, le soleil à mis en scène la forêt
Il est temps d'oublier les casernements
Regarde les ors scintillants sur le blanc
Aussi loin que ton coeur puisse voir
Je t'offre les coeurs battants de ma forêt
celle en devenir d'être ta forêt
Ils avaient vingt ans...
Ils étaient beaux et plein de courage
D'eux, ne reste rien...
Pardon...oublie vite cet éclat de tristesse
Regarde simplement la lumière... et rêve....
Rêve
A l'éclat du soleil donnant vie à chaque feuillage
Au vent bruissant dans la gelure des branchages
Ecoute les oiseaux te faire parade d'hiver
Pour toi, hier, ils ont répété leur concert
Laisse-toi faire, apprivoise-nous...
Tes mains en caresse sur nos troncs
Tes yeux en douceur sur les cimes en horizon
Tes pas silencieux sur nos sentes fatiguées
Ta senteur s'unissant au parfum de nos fées
Nous saurons te faire découvrir au fil des saisons
Les trésors cachés de nos tendres frondaisons...
C'était Le Mur....à Clémentine...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire