19 janv. 2014

Pleure la rose...à MarinaTsvetaïeva




Pleure la rose
Se fane sitôt éclose
La dame en lassitude
A quitter ses certitudes
Ses pensées sont ailleurs
Avec elles, est parti son coeur
Ses yeux de bronze sur l'océan
Elles oublient enfin ses tourments
Ceux de sa vie en  Baltique
Épines d'une rose poétique
Offerte un jour de grand vent
Avec le dernier pleur d'un bel  amant...


Clémentine*


Août 2013
Marina Tsvetaïeva port de st Gilles CH

Sa ''boite de voyage''  CH



18 janv. 2014

Comme une goutte d'eau...





Comme une goutte d'eau
Tombant sur le doux de ta peau
Je me poserai sur tes poèmes
Les caressant de mes ailes
Je n'en prendrai que la douceur
Pour réconforter mon tendre cœur 

Comme un flocon de neige
Je me poserai sur tes rêves
N'en volant qu'une part infime
Celle n'appartenant à nulle divine
Je m'y loverai en gente dame
Pour y réchauffer le froid de mon âme

Comme le souffle de  la brise
Je te susurrerai douce vocalise
T'enchantant comme troublante sirène
Je te ferais oublier toutes peines
Te laissant sur une île de rêve
Je te regarderai dormir, insouciant, sur la grève.


Clémentine*


janvier2014

10 janv. 2014

Un Dix janvier de plus...





Encore un coup du destin
Rattrapant ma vie ce matin

La passant par ce trou de tricotin
Compteur de jours, j'en suis  témoin

Comme une araignée tissant son fil
Dans ma tête, doucement ma vie défile

Hier encore, je jouais à la marelle
Sautant avec insouciance dans la case du ciel

Ado amoureuse, me roulant dans les champs
Sourire cueilli, premier baiser, premier galant

Oui, elle était belle ma robe blanche
Soleil et caresses sous les branches

Mes enfants d'amour, joyaux de ma vie
Le temps à passé, ils ont bien grandis

Mon miroir me sourit à l'aurore
Souris ma belle... tu lui plais encore..

Clémentine*10 janvier...

6 janv. 2014

Se méfier du troisième...défi jepo







Une frêle* silhouette, accoudée au balcon*
Rêvait au clair* de jour, observant les pigeons*
Son jupon frémissant sur le velours de sa peau
Rappelait* à lui les doigts du joueur de flûtiau

Sous le pâle soleil en cette douceur matinal
Attrapant la dernière étoile, le campanile en récital
Avec nonchalance, balançait dans un lent va et vient
Sa triade de cloches*, apeurant du village, les chiens

Un harmonica* égraine ses notes dans la venelle
Comme une aubade pour la délicieuse tourterelle
Les prétendants se narguent* , deviennent ennemis*
Pour les beaux yeux d'une belle à moitié endormie

Un troisième larron, les mains dans les poches
Sifflant l'air de rien, sourire rieur de gavroche
Bondit* sur la tonnelle, entre dans la chambrette
Ferme les volets... et chante l'amour avec la soubrette...

Clémentine *

6 janvier 2014

les mots obligatoires sont *


5 janv. 2014

Légende du cerf de la Louvoie











Un cerf,
Majestueux
Les bois fiers et allure de Roi...
Son territoire protégeait, celui de la Louvroie
L'encolure tendue, l'oeil aux aguets, il surveillait
Les naseaux frémissants, sans cesse se retournait
Il veillait ses douces, pâturant sur la mousse
Sans trêve à la recherche de jeunes pousses
Certaines avaient encore l'espièglerie de l’insouciance
Jouant à sauter par-dessus les buissons avec assurance
N'ayant encore acquit la craintivité qui leur sauverait la vie
Elles gambadaient, les pattes légères et le museau en envie

Le seigneur d’Épinal à la chasse s'en venait
Poussant son cheval sur les hauteurs de la forêt
Précédé de ses chiens et suivi de ses laquais
Pour une partie de chasse, car au château, il s'ennuyait...

                                        La tendre et insouciante bichette  en confiance                                        
Fût subjuguée de l'éclat du pourpoint de garance
Tacheté d'un azur beau comme ciel sans discordance
 Le seigneur sur son cheval avait bien belle prestance...

Jamais encore elle n'avait vu ces couleurs en sa forêt
Les paysans amenant leurs bêtes en glanure
Avaient le ton des arbres en perdance de ramure
Elle ne bouge plus, fascinée, envoûtée
Elle n'entend le rallant du vieux dix cors ...
Toutes sont parties dans une fuite effrénée
Zigzagant entre les arbres, toutes... sauf elle...

Il ne peut l'abandonner, les chiens vont arriver...
Il attendait depuis si longtemps pour en faire sa préférée...
Le grand cerf bondit, entre le chasseur et la chassée
Les bois en avant, le mufle au ras du sol il racle des sabots
Ses bois majestueux devraient suffire à faire fuir l'ennemi...
La jeunette a enfin compris, la garance est pour sa vie
De son regard de biche affolée, elle implore le grand cerf,
Elle attend de savoir ce qu'il veut, lui... elle, ne sait que faire
Fuis! un jour, tu porteras ma vie... il se donne courage, un espoir en non-dit...

La flèche acérée, son flanc à transpercé, mais il ne s'avoue vaincu
De ses bois rejette un chien sur le côté...celui-là ne pourra plus chasser...
Il se bat, pour elle, il combat... l'époi est sanglant mais il ne lâche pas
De longues minutes il rait de douleur face à ce satané vainqueur
Maintenant, sa horde est à l'abri, il sait qu'il sera mort avant la tombée de la nuit...

Le seigneur d’Épinal est triomphant, mais une fée veille sur la dépouille du Roi
Elle a vu son courage... son opiniâtreté à combattre de ses bois...
Les laquais ont beau faire, impossible de soulever l'écorché aux bois démesurés ...
Ils sont tous repartis ne pouvant ramener la preuve de cette tuerie...

Et depuis ce jour, dans le bois de la Louvroie
Un squelette torturé continue de gémir son désarroi

En position de défense il est, et restera

On peut l'entendre les jours de grand vent
Les bois fiers et le mufle tendu à l'infini du ciel
Continuer de raire pour sauver encore et encore sa belle.

Vous vous demandez comment je sais tout cela ?
Chut... c'est la fée de la Louvroie qui, un soir de pleine lune
Alors que j'allais sous la brume
Aux pieds du vieux cerf, me le raconta...

Clémentine*

Décembre 2013



garance = couleur rouge donnée par cette plante
époi =cor au sommet de la tête du cerf