2 nov. 2015

L'or de Midas

         





   


Midas, lentement vient de s'éveiller
Sous le soleil d'automne, tout étonné
Il ne peut s'empêcher de tout affleurer
Ses doigts engourdis le démangent
Monts et vallons lui paraissent si étranges


Dans mes bois sereinement s'est promené
À mon chêne silencieusement s'est appuyé
Imperceptiblement ma tendre forêt a changé
Une onde mordorée tel un frisson d'archange
Poursuit dans les cimes doucereuses mésanges

L'or s'empare des feuilles craquelées
Des fougeraies et des châtaigneraies
Jetant mille éclats au soleil renfrogné
Le roi Midas de son pouvoir échange
Feuilles vertes en belle fin de vendange

Éole, en prince charmant enjoué
S'essouffle à emporter ses trésors cachés
Les laissant choir tendrement sur mon nez
Papillons d'automne jamais ne me dérangent
Quand d'amour ils sont bien bel échange

Roi Midas, ton temps est compté
Bientôt plus de feuilles il ne va rester
Ma forêt pour un an tu vas vite oublier
    Aux premiers frimas tu vas prendre tangence   
Au pays de Morphée reprendre tes rêves d'errance

Roi Midas, tu ne le savais pas
Mais ton pouvoir ne servait qu'à cela
Rendre d'or ma fantasque contrée jolie
Un court moment, chaque année de sa vie
Pour un doux ravissement de mes yeux ébahis


  Clémentine*


25 octobre 2015








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