23 avr. 2019

Petit bout de mémoire de mes seize ans....






CH
Petit bout de mémoire de mes seize ans....


Il me revient en mémoire mes seize ans...
Et le surnom que l'on me donnait en ce temps...
D'abord, une exclamation joyeuse
Voici notre petit printemps !
Et puisque c'était le grand patron qui l'avait lancée
La brigade en profitait pleinement
Pourquoi se gêner en rajoutant des adjectifs
Joli, chantant, riant, qu'il est beau notre printemps
Les joues enfarinées je quittais le fournil
Traces blanches sur les hanches... ho! quelqu'un à osé !
Je les entends rire, me promet de me venger...
La prochaine fois que l'on m'envoie les réveiller,
Bouteille d'eau en main, prête à dévaler les escaliers...

Riant souvenir du temps passé

Depuis

J'ai attrapé bon nombre de printemps
Me voici au bel été finissant
J'aime rire et la vie, toujours autant
Autour de moi, mes enfants
Ignorant l'automne arrivant
Grands sourires abordant
"t'tite mam" plaît toujours autant

Alors, j'oublie mon âge
J'ai bien le temps d'être sage...
Talons aiguilles, joli corsage
Comme les feuilles d'automne
Au bal je tourbillonne
Je n'ai pas encore peur de l'hiver
Il est si beau en ma belle Lorraine
Le froid conserve paraît-il...
...Tiens, si je m'offrais un sorbet de clémentine !
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Clementine*



16 avr. 2019

Et pleure Quasimodo...

La cathédrale Notre-Dame de Paris a été ravagée par les flammes, après qu’un incendie a pris dans les combles de l’édifice, le 15 avril.
image du net "Le Monde"
ET PLEURE QUASIMODO...

Les larmes coulent
Mais n'éteignent rien
Quasimodo hurle dans les flammes
Mais qui l'entend dans ce brasier
Lui qui a toujours été le fantôme de la cathédrale
L'âme d'Esmeralda sur le parvis ne danse plus
Et Frollo erre entre les tours tout de noir vêtu...
Prie beau capitaine Phoebus
Prie avec les badauds en prière
Que les Hommes d'aujourd'hui sauvent le travail des Hommes d'hier...

Clem*15/04/2019



11 avr. 2019

Mes oiseaux de feu



D'une union improbable, il sont nés
Désir d'un soleil couchant embrasant les nues
Les ailes largement déployées
Dans mon ciel attendant la nuit, se sont envolé

En battements d'ailes silencieux
Voluptueusement ont survolé
Ma forêt les admirant,
Cimes hébétées
Faîtes amoureux
 En espérance de tendres aveux

Je les ai entendu murmurer
Ses oiseaux de feu,
Luxuriance des cieux
Écharpes d'agonie 
Avant de disparaître
Dans le soir, aspirés par le noir...

Éblouis par les étoiles
  Estompés, censurés et gommés par la lune
De ma fenêtre j'ai tout vu, tout entendu... 
Et garderai à jamais leurs secrets...

Clem* 10/04/19

Son dernier automne



CH
Son dernier automne

Les feuilles sont tombées
Avec elles ont emporté
Fragile vie surannée

Vent d'automne est passé
Virevolte l'âme fatiguée
L'été de la saint Martin est arrivé

De respirer
La vieille dame a oublié
Son souffle devenu trop léger
Dans les nues s'est envolé

Clem* 18/11/18


2 avr. 2019

Dans ma commode...






DANS MA COMMODE


Dans ma commode ont été rangés
Tous les petits bonheurs de nombreuses années
Depuis des décennies, que dis-je...
Depuis plus de trois siècles,
Elle accompagne la gente féminine de ma famille
Bien sûr, elle a vieilli, changée de couleur
Son grain de noyer, par endroits écaillés
Caché sous pâle lazuré
Perdu dans la bataille des ans son écritoire
Mais gardé tous ses secrets en belle mémoire
De sa fabuleuse cachette en invisible tiroir...
Billets tendresse écrits à la plume d'oie
Bijoux caresse à porter en bout de doigt
Pétales flétries d'une rose évanouie
Billets d'amour enserrés de velours cramoisi
Carnet de bal et gants de dentelles
Dans belle enveloppe fleur de fossé séchée
Cueillie à Inor pour se souvenir de lui
Calicot noir quand la vie se fait cruelle
Au fil des siècles, au fil du temps
D'autres mots d'amour cachés aux yeux de tous
Mouchoir brodé en fil d'argent
Offert par cavalier filant dans le vent
Les guerres y ont déposé des larmes
Les fées de ma lignée n'ont jamais déposé les armes
Comme toutes, j'y cache aussi
Les plus beaux trésors de ma vie
Fleurs séchées et missives brûlantes
Un étui gardant, malgré les années, ton parfum si attachant

Ma commode, quand je pose mes doigts sur ta vie,
C'est leurs vies que je caresse du bout des doigts

Je sais qu'un jour, il faudra que je partage tes secrets
Pour que tu restes et survive de trésors d'amour qu'Elle cachera... là,
Tout comme moi, une parmi tant d'autres
Fée d'amour d'une tendre lignée de femmes amoureuses
                                                De femmes aimantes et courageuses...

                                                                  Clem*décembre 2018




                                            Aux douces Clémentine qui m'ont précédées(*__*)