11 mai 2013

Quartier de ma jeunesse



Comme je regrette le temps
De ce lavoir d'antan
Où la rousse boulangère
Eté, printemps, automne comme hiver
Epiant la boutique du coin de l'oeil
Lavait le linge d'une grande famille écureuil

Le temps des épiciers de quartier
Avec le sourire, notant dans le carnet,
 Celui où je voyais mes parents
L'air de rien, tout en parlant
Glisser paquet-survie dans le sac des mères-grand

Le plat porté au père Briot
Pour lui, toujours une part du rabiot
Grimpant la petite côte Mauvraie
Avec mon frère pour lui déposer
Chaque jour, vaille que vaille
Devant sa petite maison bancale
Bien sûr sa vieillesse nous faisait peur
Sa vie d'avant l'avait usé au labeur

Le temps du square entouré de tilleuls
Où nos rires résonnaient sous les yeux des aïeules
On y plantait nos tentes d'indiens
Retour aux sources, sans savoir, mine de rien

Une époque ou les gens avaient du coeur
Se souciant du voisin, discutant avec le facteur
Ou les hommes se retrouvaient au bistrot
Discuter devant un rouge-ballon, au bar des cheminots...

En haut du raidillon,  l'école Durkeim
Une pour les filles, l'autre pour les garçons
Encadrant en protection, celle de la maternelle...

Il riait de vie mon quartier, les bonjours y fusaient
Tout le monde se connaissait....

Maintenant, tout est changé...
les gens sont toujours pressé
Plus de commerces de proximité...
Ils ont coupé les tilleuls...
Il n'y a plus d’aïeules
Pour surveiller les enfants,
 En discutant et tricotant...



Où est ce temps bon enfant
 Du lavoir et du square... et des gens...

Mon quartier ? celui de la rue notre Dame de Lorette....







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