Se reposer mais ne pas trainer
Dormir sans s'endormir
Rituel d'après-repas
Douce pénombre en pièce feutrée
Les lourds rideaux cramoisis sont tirés
Le maître s'installe en fauteuil préféré
Gala se retire sur la pointe des pieds
Doux pas feutrés glissent sur le plancher...
Une clé...
Belle clé patinée par les ans
Celle qui se transmet de père à enfant
Qu'importe si elle n'ouvre plus l'huis d'antan
Elle reste la clé des songes et du vent
Ceux qui construisent notre destinée bellement
Au sol, un plateau de cuivre posé
De rosaces et d'entrelaces martelé
En son fauteuil lové
Salvador, pieds sur le pouf juchés
Bras droit nonchalamment accoudé
Tenant entre pouce et index la lourde clé
À l'orée du rêve, rejoindre Morphée
S'évanouir en brume onirique désirée
Jusqu'à ce tintement répété
La clé tressaute sur le plat cuivré
Voilà, c'est fini de rêvasser
Fin de la sieste, la clé est tombée
Reprends tes pinceaux et lisse ta moustache soignée
Peint ce que tu as rêvé
Pour nous transporter hors réalité
*
Qu'importe les années, toujours ta peinture me feras rêver
Clémentine*
20/08/2021
La rose méditative de Salvador Dali(1958) image blog Wipplay
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