Je les ai retrouvés...
Immuables au fil des années,
Baignant leurs carcasses mourantes
Au grès des marées montantes,
Au grès des marées montantes,
Couchés sur le flanc, ils attendent
Chaque matin, patiemment,
Un nouveau soleil levant
Qui fera chanter en berceuse
Qui fera chanter en berceuse
Leurs charpentes douloureuses
Ils espèrent en la nuit
Appellent les étoiles
Implorent la lune
Qui d'un tendre frôlement
Illumine un reste de bleu
Ils espèrent en la nuit
Appellent les étoiles
Implorent la lune
Qui d'un tendre frôlement
Illumine un reste de bleu
De celui trop caressé
Par les marées et les vents
Peinture délavée
Imprègne encore l'épave
Par les marées et les vents
Peinture délavée
Imprègne encore l'épave
Tente de lui donner vie
Dernier souffle de Saint Gilles
Dernier souffle de Saint Gilles
Ils ont droit de mourir
Dans le port de Croix de Vie
Écrasés d'abandon
Écrasés d'abandon
Sous l'oeil bienveillant
De la Dame à la rose,
Qui va les accompagner
Silencieusement,
Pendant très longtemps
Cette dame, venue de Russie
Pendant très longtemps
Cette dame, venue de Russie
De bronze lissant
Le regard souriant,
Ne sachant pas qu'un jour
Le regard souriant,
Ne sachant pas qu'un jour
Elle se retrouvera bien seule
Assise... là, sur son banc....
À regarder les cormorans...
À regarder les cormorans...
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