6 nov. 2013

Quand se meurt mon Beau Désir...









Auberge de Beau Désir
 Toute ma jeunesse...

Silencieusement, tu te meures
Tu refuses de rester une demeure
Préférant être dévorée par les arbres
Plutôt que par les promoteurs
Savent-ils déjà ton existence
Toute cette vie passée en douce errance
Toi la belle des siècles passées
Guinguette joyeuse au milieu de la forêt
Ta couleur d'azur est toute délavée
Mais tu restes  belle pour moi, à jamais...

Au creux du vallon tu chantais
Jusqu'aux Roches d'Olima tu résonnais
Puis, après la guerre tu t'es assoupie
Tes tables de bistrot restaient accueillantes
Et ta forêt, doucement retrouvait sa luxuriance
Longtemps après, du haut de notre belle insouciance
Seul l'accordéon pour nous, jouait encore
Valse d'enfants  chatouillant ton vieux parquet
Rires juvéniles éclataient  alors...


Ou les retrouver mes premiers désirs
Mes jeux d'enfants, mon frère, mes amis
Les roches accueillantes et les premières myrtilles
Les taches sur les doigts, les rires sous les brindilles

Beau Désir
Aimant de ma jeunesse

Je reviens te voir et je pleure, de jour en jour, tu te dégrades
Une banderole rouge et blanche ceint le bleu délayé de ton âme
Mais j'entends toujours résonner mes anciens bonheurs
Qui battent, qui battent  au plus profond de mon coeur...

Clémentine*

novembre 2013

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