19 déc. 2014

La liberté du père noël




Il se moque bien de la mode
De ce que nous cachons dans nos commodes
Lui, il passe avec le vent et son sourire
Prenant le temps de nous lire sans médire

Il nous fait du bien au cœur
Distribuant son petit bonheur
Qu'importe les non-cadeaux
Son sourire est toujours beau

Avec ses yeux pétillants
Comme coupe de champagne
Ses ho ho ho vous coulant
En traîneau, au pays de cocagne

Il se moque éperdument
De nos années cumulées
Devinant bien avec le temps 
Notre éternel besoin d'être aimé

Alors cette année encore
Devant ma cheminée devenue de carton
Ma branche de sapin posée en décor
Je poserai deux coupes et rêverai à mon balcon...

Clémentine*


noël 2013



7 déc. 2014

Sous le chêne d'or










Sous mon chêne d'or
Grippeminaud veille
Reflet dans ses yeux de cador
L'envol noir des corneilles

Bruissement d'ailes tourterelles
Raminagrobis rêve
À l'or pétillant de ses prunelles
Gris de perle offre douce trêve

Craquement de feuilles jaunies
Patte-Pelu s'étire
Habit de velours et queues de pies
Tenue de gala son œil attire

La bise joueuse à tout emporté
Maître Mitis frissonne
Se pose le siffleur à l’œil doré
Égaré son chant aux rives de l'automne

Au pied du chêne dépouillé
Mistigri s'ennuie
Il attend que vite revienne l'été
Tout comme lui, j'attendrai aussi...


Clémentine*

22 10 14









28 oct. 2014

Au Comptoir des Restos du Coeur

Au Comptoir des Restos du Coeur

Aquarelle Nelly Motte

oOoOoOo

Il est là, pour la toute première fois
Il est là et ne comprend pas pourquoi
Elle serre un peu plus fort sa petite main
Elle sait comment sera dur demain
Du haut de ses trois ans il est tout étonné
En bas de ses trente ans déjà elle est usée

Mais ici la main est tendue
Le sourire glisse le long des doigts
Serrent les siens et la réchauffe

Seule...
Pour un moment, elle se sent moins seule

C'est surtout pour lui que je viens...
Nul besoin d'excuse répond le sourire

Le cabas se remplit 
les mots se délient
Elle voudrait dire
Mais ne sais comment le dire
Alors douloureusement elle sourit...
Il ne lâche pas sa main...pas encore
Il ne connait pas son destin... pas encore



Rebord de comptoir
Débord de déboire.....



Clémentine* 2014








24 oct. 2014

Balade en ballade...




le nez au vent
Sourire de printemps
Promenade dans mes ruelles
Aux parfums de ma Demoiselle
On admire les fenêtres à meneaux
Sur la place dansent les jets d'eau
Des pierres aux secrets millénaires
Sursaut de vie contestataire
La maison bleue est votre énigme
Son passé lui restera intime
Au cours, François Villon le vagabond
Nous fredonne sa plus triste chanson
Demoiselle tendrement l'accompagne
Sur les galets en cascade de larmes
Puis s'enfuira vite de ma douce ville
Son drame esquissé en fine résille indocile...


Clémentine*



 Demoiselle... c'est ainsi que j'appelle ma Moselle depuis toujours, elle est toute jeune dans ma ville, prenant naissance à Bussang, elle se fait les dents sur nos galets avant de fuir et de grandir vers d'autres horizons....







23 oct. 2014

À l’espérance...




À l’espérance... 



-ۣڰڿ-ڰڿ-ۣڰڿ-☸

Et je tends  mes mains  vers l'infini du ciel
Laissant s'y écraser perles de pluie
Perles de miel
Attendant celle qui de sa douceur
 Fera à la vie renaître mon coeur

☸-ڿڰۣ-ڿڰ-ڿ

E je tends mon cœur vers l'infini de l'amour
Laissant s'y poser flot de douceur
 Flot de toujours
Attendant celui qui  de sa tendresse
Me rendra toute mon allégresse

-ۣڰڿ-ڰڿ-ۣڰڿ-☸

Et je tends mon espoir vers l'infini de l'homme
Laissant imaginer un monde sans guerre
Sans misère 
Attendant ceux qui de leur grande sagesse
Feront belle la vie et oublier sa grande détresse

☸-ڿڰۣ-ڿڰ-ڿ

Clémentine*

17 oct. 2014

Qu'une plume






Poète n'est qu'une plume
Qui voltige comme une aile
Zéphir l'emporte vers la dune
Pour lui, conquérir son Elle
De la pointe lui cisèle
Sur sa vie, en épigramme
Dessinés en point de dentelle
Mots brûlants comme sa flamme
Dans ses rêves, la jolie dame
L'âme endormie sous le soleil
Songe en cœur et en jolie trame
D'un amour nul autre sans pareil
Mie ne veut sortir de son sommeil
Cherchant dans sa tiédeur le réconfort
En chimères envies d'avant le réveil
De celles qui vous laisse, pantelant le corps
Le poète peaufine, encore et encore
Imagine sans trêve, volupté en ses mots
Jolies caresses et bien d'autres accords,
La plume s'applique, en tendre complot
Poète n'est qu'une plume
Qui rêve  de son Elle
Zéphir l'emporte vers la lune
Là, l'attend sereinement son Elle
                                                                      Clémentine*

























7 oct. 2014

La chapelle





C'est une petite chapelle
Tout en haut de la rue St Michel
Elle domine ma jolie ville
D’Épinal la divine
Surveillant le château
La nature et les badauds


Ce  n'est qu'une petite chapelle
Qui a traversé les temps
Subit les outrages et le vent
Connu les Templiers
Valeureux Chevaliers
 Aux multiples secrets

C'est une belle et simple chapelle
Vouée au bel Archange Michel
Ses  voûtes en fresques  décorées
Expression naïve du temps passé
Glaive, aigle,  anges mêlés à l'archange
Elle le doit à ces artistes saltimbanques

C'est une petite chapelle,
Protégeant le stade saint Michel
Jean et Mireille venaient s'y cacher
Pour tendrement s'y embrasser
Jeanne est venue y pleurer
Quand son fils ils ont martyrisé

C'est une petite chapelle
Tout en haut de la rue saint Michel.....




15 sept. 2014

Toute toute première fois....





Ma première fois avec toi...
Ma toute toute première fois...
Toi qui d'un geste autoritaire
Me fait stopper et m'oblige à me  taire
Ton geste est précis et ton sourire carnassier
Moi je me sens dans mes petits souliers
Tu voudrais savoir mon nom, mon prénom...
Nous n'avons pas encore été présenté non de non !
Tu insistes, en souriant...mais tu insistes...
Mais pourquoi suis-je passé par ici...
Je t'avais bien aperçu avant de tourner
Toi qui attendais sur le bas-coté
Bien camper sur tes jambes bottées
Oui , j'avoue, l'uniforme me fais craquer...
Tu voudrais dans ton instrument me faire souffler ?
Demandé si gentiment... suis bien obligée d'accepter
Parfait m'dame...zéro zéro zéro...
Pas étonnant je ne bois que de l'eau !
Ha oui ? les jolies  blondes te font craqué !
Et tu es bien content de m'avoir arrêté !
Et bien moi je n'aime pas cet arrière goût plastifié...
Fou-rire de part et d'autres, tu me laisses repartir
Joli gendarme tu resteras un beau souvenir....
De ma toute toute première fois...
A souffler dans un alcootest ma fois !









10 sept. 2014

Nuit sans Elle...conte d'été



                                                                                                                                         Lac de Soustons


J'ai eu beau chercher de tous coté
Je ne l'ai point retrouvée...
Dans le lac, surement s'est noyée
Pour sa belle ombre retrouver
Un soir de son joli couché
Lui, le magnifique, son adoré...

Elle, amoureuse de sa lumière,
N'en pouvant plus de ces maudits réverbères
De toutes ses pâles figures
De ces oiseaux de tristes augures
Gémissant sous le ressac,
   A préféré sombrer dans le lac...          

Pourtant, Les étoiles brillent
Au turquin des cieux fourmillent
En milliers d'éclatantes lucioles
A la recherche de leur affriole...

L'océan gronde
Lui, l'aimait sa gironde
Envieux des eaux de l'étang
Qui lui a volé son Ying,.. et pleure le Yang

Alors, Il rugit dans la nuit
Hurle et se fait bandit
Éclate dans les dunes
Vociférant à tous les diables son infortune

Sur le lac Blanc, en incursion
Mélange de sel, de lagarosiphon
Elle a plongé... sans autres façon
Pour s'unir à lui, cachés dans les joncs...

Pâle et ondulante dans sa lumière
Se fait tendre tout en restant altière
Ils s'aiment en une ombre tremblotante
Se mêlant sur les eaux  flamboyantes
Pour un instant encore, avant de disparaître
Dans l'obscur du lac, en espérance d'un matin, unis, renaître

Je reste seule, assise sur le rivage
Perdue dans mes rêves d'amour peu sage
Sans témoin, pour entendre mes mots
Ricochant tout en douceur, à la surface noire de l'eau ...


Clémentine* en mod'vacances











22 août 2014

Et chante la Vologne...




Chante la Vologne
Aux murs de la maison
A ton parfum de Cologne
Ton rire à l'unisson

Coule la Vologne
                           Et son tendre poison                             
De ses berges lorgne
           Mon coeur en accession          

Gémit  la Vologne
Dans le vent polisson
Elle roule pareil à l'ivrogne
Aux cailloux de son lit en abscons

Joue la Vologne
Avec ses jolis poissons
Dans la renouée se rencogne
Offrant refuge dans l'abandon

Perles de la Vologne
Bijoux de temps en amont
A ton lit volées sans vergogne
Pour en sautoir mourir en cou de bourgeoisons

Coule...chante...rit la Vologne
En vallée d'abandon
Mon coeur au tien cogne
Tendre bonheur en unisson



Clémentine* en mode vacances











21 août 2014

Intrusion...

Il est entré dans la maison
L'air de rien, les yeux couleur charbon
Il est vrai que depuis mon arrivée
Ma prunelle avait captivée
Dans le plus grand silence
Mon coeur lui a fait confidence
Nos regards, maintes fois croisés
Je suis devenue sa préférée
Alors, voilà, il est entré....
Un peu tout à visité
Le séjour et le jardin
Allant même dans la fosse à coussins !
Sur la mezzanine est monté
Jamais, non jamais l'air affolé
Je lui ai tendu la main
Son oeil est devenu coquin
Toi ? moi ?
Qu'est ce que tu crois !
Allez, vite, ouvre toutes les fenêtres
Ma vie n'est pas ici
Même si je te trouve jolie...

Gardant sa belle liberté
Sans un bruit par la fenêtre s'est envolé
Joli rouge-gorge porte-bonheur
De ce bel été, tu est l'élu de mon coeur

Clémentine* en mode vacances



8 août 2014

Et pleurent les sirènes

CH


Et pleurent les sirènes




 Pleure la douce sirène
Dans le giron salé de la mer
Surprise par la marée
Doucement sur la grève vient s'échouer

Un marin de passage
Riant de son air trop sage
D'elle s'est amusé
Puis vite une autre à retrouver

Alors elle se laisse mourir
Au soleil, pas très loin de la Vie
Sur le sable d'or, en pose alanguie
Sans un bruit, elle finit son agonie

D'elle ne reste plus que sa chevelure
Longues tresses  ballottant sous l'amure
Parsemée de larmes d'argent
Diamants salés de son brisement

Derniers feux sur le rivage
Dernier soupir d'une amante trop sage
Un trésor échoué sous le vent
Du bout des cils, le caresse tendrement

Clémentine*en mode'vacances à St Gilles Croix de Vie 2014






4 août 2014

Un matin à Saint Gilles




Avec tendresse, je retrouve le palmier,
Le grand pin, regardant couler le Jaunay
Et laissant passer dans ses branches
Soleil matinal, me jouant exquise romance 

Les bruits sont toujours les mêmes
Ceux que je retrouve et que j'aime
J'écoute, mon café fumant sur la table
L'océan se roulant en grondant sur le sable

Les mouettes lancent un premier appel
Les merles frondeurs battent le rappel
Seul, silencieux, passe un nuage blanc
Perle la rosée, des genêts au sable s'offrant

Dans le grand pin, c'est un tendre ramage
Pigeons et tourterelles se font belle aubade
Le soleil joyeux, continue à me faire de l’œil
Tout dort encore, sur la terrasse, je suis seule

Un regard sur mes pages précédentes
Parlant de mousse et de jolies fées riantes...
Il me tarde d'aller caresser mon bel amant
De bronze sur le pont, immuable, m'attendant...

   J'aspire à un  bonheur sans tabou    
La brise marine me caresse le cou
Commencent mes vacances salées
Plaisirs à venir, me font frissonner...

Clémentine*
4 août 214







30 juil. 2014

Doucement....




Doucement tu as pris ma main
Pour m'emmener vers d'autres demains
Ceux qui fleurent bon la mousse
Aux rivages d'une rivière qui se trémousse
Qui roule sur les pierres en chantant
À travers champs à ma mémoire d'antan

Des lendemains au parfum de sapins
Aux douces senteurs de bois et de foin
Ensemble nous avons bâti la ruche
Empli d'eau de source, la jolie cruche
Souriant, tu me regardes photographier
Perles de pluie, demoiselles et gouttes de rosée

Nous avons suivi en chantant de gais refrains
Les rails anciens, chemin perdu d'un petit train
Escalader la montagne Gérômée
À la découverte de la grotte des fées
Mairelle la tendre qui égare ses dents
Porte-bonheur pour qui les trouvent céans

 Fermeté de ta main soutient mes pas sur le chemin
Plus loin plus haut encore, tu m’entraînes serein
À la pierre Charlemagne, la belle sentinelle
Goûté à tes mains bien douces brimbelles
Trésors cachés dans la mousse, vu les jaunirés
Cherché des yeux dans la Vologne les truites tachetées

En souriant, tu m'offres la menthe et le thym
Et ton cœur retrouvé au fond de ton  jardin
Tu me trouves belle tes mains sur mes reins
A trouver le dernier ciel ta bouche sur mes seins
Et puis... je sais que tous ces lendemains
En sentes jolies seront sans chagrin...

Clémentine*
22/07/2014





demoiselle = libellule
jauniré = champignon

16 juil. 2014

Piège de rosée...






Piège de larmes
Sagement, tu attends au milieu du champ
Piège de charme
Angéliquement, de dentelle  te pare bellement
Piège sans arme
Doucement, tu emprisonnes le vent
Piège de parme
Au soleil naissant, la liberté affectueusement lui rend

Clémentine*






L''ange et la vieille souche


CH




L'ange sans aile, de bon matin
Est retourné dans ce petit chemin
Bravant pluie et tempête
Ne craignant de mouiller pieds et tête
Un trésor du temps jadis
Devait retrouver et mettre à l'abri
Des regards et des envies
De promeneurs non avertis
Il a cherché et puis gratté
Dans la souche et la terre mouillée
Aperçu deux ailes, une cordelette trempée
Et doucement, doucement a tiré
Un petit sac de velours noir est venu
Humide des larmes de pluie répandue
L'ange vêtue d'ondée continue son chemin
Tenant le trésor englouti dans sa main
Puis repart silencieusement comme il est venu
En tendre pensée au Roi, Petit Prince redevenu....

Clémentine*

10 juil. 2014

L'OR DE MESSIDOR....


CH

L'OR DE MESSIDOR....


Glissant du Paon à l'Or
Chantent les Blés de Messidor...

La fée sous son ombrelle
A encore joué de sa prunelle
Jetant taches vermeilles
Dans les brins de soleil
Les appelant fleurs d'Amour
En paresse d'un troubadour

Elle séduit tel un félin
Vous noyant de ses yeux céruléen
A rosir les joues des fillettes
Sous le chant des alouettes
A jouer l'ensorcelante belle
En turquoise rêveries de dentelle

Damoiselles n'osent les cueillir
Ces fragiles rouge sang en devenir
Les mêler au turquin des bleuets
Pour en faire de jolis bouquets
En blondir d'un instant tendresse
D'un jardin sauvage, parfum délicatesse

La blonde fée à l'ombrelle
En douceur d'aquarelle
Au ciel d'azur ayant jeté
Ses caresses ensoleillées
les nues laisse parcourir
Pour vous en doux devenir

Vous montrant le chemin
De radieux lendemain....

Clémentine*

mots imposés...ensoleillées, félin,ombrelle,paresse, jouer,blés,parcourir,rêveries, rosir,blondir ,
fillettes...



23 juin 2014

les draps sont fatigués...




Les draps sont fatigués...
Fatigués et froissés...
La taie ne respire plus,
Tout aussi envoûtée
De ce qu'elle à vu
Respiré et entendu...
Lui,  n'ose bouger
De peur de la réveiller...
La regarde, elle, l'endormie,
Séduisante dans son rêve...
Et tendrement lui souri...
Ils se sont aimé toute la nuit..
Et ce matin, les draps sont froissés
Humides de leur amour,
de leurs caresses passions,
De leurs baisers fougueux,
De leurs étreintes lascives,
De leurs corps emmêlés
Se roulant sans jamais se lâcher,
Emportant les draps...
Les amants sont las...
Fourbu de tant d'ardeurs..
Des soupirs s'envolent encore
Dans la chambre tamisée,
Il les entend, il la sent vibrer,
Et à grande envie de la réveiller...
Afin de pouvoir recommencer...
Les draps vont-ils résister ?


Clémentine*


5 03 11 revu 23 06 14

18 juin 2014

S'envole la libellule


CH



Des baisers qui courent sur mon épaule
 Et des mains caressant  mes reins

S'envole la libellule

Des yeux  amoureux
En  regard langoureux

S'envole le freux

Glissent les bateaux au fil de l'eau
Cherchons l'ombre d'un boqueteau

S'envole le corbeau

 Mots tendres s'amarrent à mon coeur
Prisonnière captivée par ta douceur

                                S'envole le chant du clocher                                        

Herbes sèches...nez dans le foin
Petite bête pique ma main

S'envole ton rire moqueur


Bonjour les amoureux
Vous êtes bien des amoureux !

S'envole le sourire des promeneurs

18 06 14



8 juin 2014

Spinario...












il y a si longtemps, c'était un siècle avant J-C...

Cours Spinario
Cours sur le chemin
Cela ne peux attendre demain
Laisse tes moutons pâturer, ils sont italiens...

Cours encore Spinario
Cours sur le long chemin
Tes pieds nus porteront le parchemin
Au sénat de Rome, qu'ils n'attendent en vain

Cours plus vite Spinario
Cours plus vite sur ce chemin
Semé d’embûches et de futurs chagrins
Cette épine, tu prendras le temps de la retirer demain...


Courent  les siècles Spinario....

Qui et-il celui  parti de long mois en ton pays
Tombant amoureux de ton image d'enfant sage
Lui rappelant cette épine rocheuse chérie
Ton prénom se mêlant à celui de sa ville, Spinal...

Il emporta ton double dans ses bagages

Mille six cent six..te voici à Épinal Spinario...
Jolie statue de bronze, tu représentes si bien ma ville

Ton séjour a commencé entre notre château
La tour Lespinoux, portant si joli nom
T'a vite adopté, parmi ses églantiers
Surplombant la ville, protégeant Spinal
Qui d'autre que toi pouvait se trouver là....

Toujours les guerres ont voulu tout détruire
Mais la vie et l'espoir veillent sur toi....
Louis XIV n'y arrivera pas
Si le château fut détruit, toi, on te sauva...
Passent encore les siècles Spinario...
Et malgré les embûches du temps
Pour toi toujours un ange pour veiller céans
Devenu joyau d'une fontaine,
Tu as rejoint le centre de la cité
 Juché sur un piédestal
Ton épine continue de chercher...

Cherche bien Spinario, mais n'oublie pas...
Pour nous, Spinaliens de Spinal,
Pinau tu es, Spinario en nos coeur restera....

Clémentine*









13 avr. 2014

la vie du grand chêne...








Le grand chêne à des fourmis dans ses branches
Depuis quelques jours, il se déchaîne, ça le démange
Tout ahuri, il s'est retrouvé adolescent boutonneux
A bousculer le grand nid, bâti là-haut, dans ses cheveux

A l'automne,
Le soleil lui avait confié...bientôt je reviendrais
Réchauffer ton âme, ton sang et tes attraits
Caresser tes branches, te donnant  douce envie
De chahuter avec le vent, en doux bruissement de vie

Les oiseaux reviendront, chanteront à nouveau
Cachés dans tes feuilles ils s'aimeront en cadeau
T'offriront œufs de Pâques, ceux qui chantent en avril
Toi leur faisant rempart de ta verdure en pénil

Passera le temps d'un suave printemps
Brillera mon aura  en l'été revenant
L'automne mordoré t'offrira ces couleurs
Et quand l'hiver éternuera, réchauffe bien son cœur...

Filent les heures
Passent les jours
Courent les années
L'amour de la vie sera toujours là....


Clémentine*
avril 2014

19 janv. 2014

Pleure la rose...à MarinaTsvetaïeva




Pleure la rose
Se fane sitôt éclose
La dame en lassitude
A quitter ses certitudes
Ses pensées sont ailleurs
Avec elles, est parti son coeur
Ses yeux de bronze sur l'océan
Elles oublient enfin ses tourments
Ceux de sa vie en  Baltique
Épines d'une rose poétique
Offerte un jour de grand vent
Avec le dernier pleur d'un bel  amant...


Clémentine*


Août 2013
Marina Tsvetaïeva port de st Gilles CH

Sa ''boite de voyage''  CH



18 janv. 2014

Comme une goutte d'eau...





Comme une goutte d'eau
Tombant sur le doux de ta peau
Je me poserai sur tes poèmes
Les caressant de mes ailes
Je n'en prendrai que la douceur
Pour réconforter mon tendre cœur 

Comme un flocon de neige
Je me poserai sur tes rêves
N'en volant qu'une part infime
Celle n'appartenant à nulle divine
Je m'y loverai en gente dame
Pour y réchauffer le froid de mon âme

Comme le souffle de  la brise
Je te susurrerai douce vocalise
T'enchantant comme troublante sirène
Je te ferais oublier toutes peines
Te laissant sur une île de rêve
Je te regarderai dormir, insouciant, sur la grève.


Clémentine*


janvier2014

10 janv. 2014

Un Dix janvier de plus...





Encore un coup du destin
Rattrapant ma vie ce matin

La passant par ce trou de tricotin
Compteur de jours, j'en suis  témoin

Comme une araignée tissant son fil
Dans ma tête, doucement ma vie défile

Hier encore, je jouais à la marelle
Sautant avec insouciance dans la case du ciel

Ado amoureuse, me roulant dans les champs
Sourire cueilli, premier baiser, premier galant

Oui, elle était belle ma robe blanche
Soleil et caresses sous les branches

Mes enfants d'amour, joyaux de ma vie
Le temps à passé, ils ont bien grandis

Mon miroir me sourit à l'aurore
Souris ma belle... tu lui plais encore..

Clémentine*10 janvier...

6 janv. 2014

Se méfier du troisième...défi jepo







Une frêle* silhouette, accoudée au balcon*
Rêvait au clair* de jour, observant les pigeons*
Son jupon frémissant sur le velours de sa peau
Rappelait* à lui les doigts du joueur de flûtiau

Sous le pâle soleil en cette douceur matinal
Attrapant la dernière étoile, le campanile en récital
Avec nonchalance, balançait dans un lent va et vient
Sa triade de cloches*, apeurant du village, les chiens

Un harmonica* égraine ses notes dans la venelle
Comme une aubade pour la délicieuse tourterelle
Les prétendants se narguent* , deviennent ennemis*
Pour les beaux yeux d'une belle à moitié endormie

Un troisième larron, les mains dans les poches
Sifflant l'air de rien, sourire rieur de gavroche
Bondit* sur la tonnelle, entre dans la chambrette
Ferme les volets... et chante l'amour avec la soubrette...

Clémentine *

6 janvier 2014

les mots obligatoires sont *


5 janv. 2014

Légende du cerf de la Louvoie











Un cerf,
Majestueux
Les bois fiers et allure de Roi...
Son territoire protégeait, celui de la Louvroie
L'encolure tendue, l'oeil aux aguets, il surveillait
Les naseaux frémissants, sans cesse se retournait
Il veillait ses douces, pâturant sur la mousse
Sans trêve à la recherche de jeunes pousses
Certaines avaient encore l'espièglerie de l’insouciance
Jouant à sauter par-dessus les buissons avec assurance
N'ayant encore acquit la craintivité qui leur sauverait la vie
Elles gambadaient, les pattes légères et le museau en envie

Le seigneur d’Épinal à la chasse s'en venait
Poussant son cheval sur les hauteurs de la forêt
Précédé de ses chiens et suivi de ses laquais
Pour une partie de chasse, car au château, il s'ennuyait...

                                        La tendre et insouciante bichette  en confiance                                        
Fût subjuguée de l'éclat du pourpoint de garance
Tacheté d'un azur beau comme ciel sans discordance
 Le seigneur sur son cheval avait bien belle prestance...

Jamais encore elle n'avait vu ces couleurs en sa forêt
Les paysans amenant leurs bêtes en glanure
Avaient le ton des arbres en perdance de ramure
Elle ne bouge plus, fascinée, envoûtée
Elle n'entend le rallant du vieux dix cors ...
Toutes sont parties dans une fuite effrénée
Zigzagant entre les arbres, toutes... sauf elle...

Il ne peut l'abandonner, les chiens vont arriver...
Il attendait depuis si longtemps pour en faire sa préférée...
Le grand cerf bondit, entre le chasseur et la chassée
Les bois en avant, le mufle au ras du sol il racle des sabots
Ses bois majestueux devraient suffire à faire fuir l'ennemi...
La jeunette a enfin compris, la garance est pour sa vie
De son regard de biche affolée, elle implore le grand cerf,
Elle attend de savoir ce qu'il veut, lui... elle, ne sait que faire
Fuis! un jour, tu porteras ma vie... il se donne courage, un espoir en non-dit...

La flèche acérée, son flanc à transpercé, mais il ne s'avoue vaincu
De ses bois rejette un chien sur le côté...celui-là ne pourra plus chasser...
Il se bat, pour elle, il combat... l'époi est sanglant mais il ne lâche pas
De longues minutes il rait de douleur face à ce satané vainqueur
Maintenant, sa horde est à l'abri, il sait qu'il sera mort avant la tombée de la nuit...

Le seigneur d’Épinal est triomphant, mais une fée veille sur la dépouille du Roi
Elle a vu son courage... son opiniâtreté à combattre de ses bois...
Les laquais ont beau faire, impossible de soulever l'écorché aux bois démesurés ...
Ils sont tous repartis ne pouvant ramener la preuve de cette tuerie...

Et depuis ce jour, dans le bois de la Louvroie
Un squelette torturé continue de gémir son désarroi

En position de défense il est, et restera

On peut l'entendre les jours de grand vent
Les bois fiers et le mufle tendu à l'infini du ciel
Continuer de raire pour sauver encore et encore sa belle.

Vous vous demandez comment je sais tout cela ?
Chut... c'est la fée de la Louvroie qui, un soir de pleine lune
Alors que j'allais sous la brume
Aux pieds du vieux cerf, me le raconta...

Clémentine*

Décembre 2013



garance = couleur rouge donnée par cette plante
époi =cor au sommet de la tête du cerf